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David Lisnard (LR) a été élu maire de Cannes (Alpes-Maritimes) avec 88,08% des voix.
Crédit : VALERY HACHE / AFP
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Alors qu'Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de tenter de former un nouveau gouvernement et de discuter d’une plateforme d’action, le président essuie de vives critiques.
Invité de RTL, le maire de Cannes et vice-président des Républicains David Lisnard a ironisé : "J’ai cru que c’était une erreur. C’est-à-dire qu’il est demandé à M. Lecornu de faire en trois jours ce qu’il n’a pas fait en trois semaines." Pour lui, "cela devient une pantalonnade".
Loin de la ligne de Bruno Retailleau, le responsable LR a estimé que son parti n’avait pas sa place au gouvernement. "Notre mission est de voter les textes qui nous paraissent bons et de ne pas voter les autres", a-t-il affirmé. Et de prévenir : "On risque de devenir une sorte de béquille pour un mourant (...) Nous allons nous dilués dans l’échec de ce que nous avons combattu, qui s’appelle le macronisme. Nous ne serons plus une alternative", regrette-t-il.
Selon lui, au vu des évènement, l’intérêt supérieur de la France commanderait qu’Emmanuel Macron "programme sa démission, qu’elle soit différée". Cela permettrait, explique-t-il, d’organiser d’abord la présidentielle puis les législatives, "pour que les choses se fassent dans l’ordre, avec de vraies campagnes qui laissent le temps de s’organiser". Un avis partagé par une large majorité de Français, selon le dernier sondage Toluna Harris Interactive pour RTL.
D’ici là, il plaide pour la mise en place d’un "gouvernement très technique", capable de déposer un projet de loi de finances, quitte à recourir à une loi spéciale, "avec des gens qui savent vraiment tenir des budgets".
Aux yeux de David Lisnard, la responsabilité de l’actuelle impasse incombe largement au chef de l’État : "Ses décisions ont été mauvaises : changer de Premier ministre à six mois des européennes, puis griller, si vous me permettez l’expression, la cartouche d’un nouveau Premier ministre après les européennes, et enfin dissoudre."
Il précise toutefois ne pas appeler à sa destitution, "qui serait une faute institutionnelle". Et de conclure : "Le président de la République est légitime sur le plan légal. Moi, ce que je dis, c’est qu’il n’est pas légitime sur le plan politique."
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