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Sébastien Lecornu, le 6 octobre 2025.
Crédit : Stephane Mahe / POOL / AFP
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Sébastien Lecornu va prononcer son discours de politique, ce mardi 14 octobre, à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre est souvent présenté comme un moine soldat. Mais ce n'est pas une simple étiquette collée par les journalistes. Sébastien Lecornu se définit comme ça : "Je vous l'ai dit, je suis un moine soldat. Ce soir, ma mission est terminée", disait-il lors de la démission de son premier gouvernement. Mais il le disait il y a dix ans déjà sur France 3 lors de son élection au conseil départemental de l'Eure : "J'ai un côté moine soldat. Je fais le boulot pour lequel les gens m'ont fait confiance."
Moine soldat, cette expression a plus de 1.000 ans au sens propre. Il faut remonter à l'époque des croisades, l'ordre des Templiers, les moines soldats étaient des religieux entraînés pour aller combattre quand cela était nécessaire. Pour le Premier ministre de 39 ans, ce terme prend tout son sens, car il a vraiment songé à être moine.
Il le confirmait sur France 2 il y a un an : "J'ai eu un moment de ma vie, adolescent, dans la période de discernement, comme on dit, mais qui est une période très intime. Moi, je n'aime pas beaucoup parler de ça, parce que je représente l'État comme ministre, et donc l'État est neutre, et donc je suis un grand défenseur de la laïcité. Après, ma part plus personnelle, vous m'avez posé la question, oui, lorsque j'avais 16 ans."
Élevé dans une famille pratiquante, scolarisé dans un lycée catholique, à l'adolescence, il a donc bien pensé à devenir moine, à l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, près de Rouen, un lieu qu'il affectionne particulièrement. Il y a déjà effectué plusieurs retraites.
Ce moment de sa vie, ce choix, il a eu l'occasion d'en parler avec l'évêque d'Évreux, monseigneur de Cagny, invité au micro de RCF : "C'est une étape de la vie spirituelle d'un chrétien qui est assez fréquente. Et ça ne m'étonne pas qu'un homme comme lui y ait pensé. C'est la question de l'engagement. Je pense que l'engagement politique est une forme aussi de don de soi. Quelque chose d'un peu sacré, oui, ça c'est sûr." Et l'homme d'Église d'ajouter, sans donner de nom, que Sébastien Lecornu n'est pas le premier à avoir pensé à entrer dans les ordres avant de faire de la politique.
Sébastien Lecornu n'est pas non plus soldat, même s'il est officier réserviste dans la gendarmerie, engagé dès 2011, avec le grade de colonel. Si ses fonctions ne lui permettent plus de porter l'uniforme, son contrat est à jour. Visite médicale, séance de tir annuelle, il compte bien pouvoir servir dans le futur. Servir comme les soldats auxquels il voue une grande admiration.
Dans Legend, encore ministre des Armées, Sébastien Lecornu parlait avec émotion des obsèques militaires : "Ce n'est pas une mort comme les autres, ils sont morts pour la France. Les honneurs militaires sont rendus. C'est quelque chose qui relève quasiment du sacré, si vous voulez". Le sacré, la vocation, l'engagement, Sébastien Lecornu a fait le choix de les exercer en politique.
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