Alors que la crise en Ukraine s'intensifie de jour en jour, plusieurs personnalités politiques s'interrogent sur le rôle de François Fillon. Dimanche 20 février, Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes a mis en cause l'ancien Premier ministre en le qualifiant de "complice" du chef de l'État russe. Ce dernier a rejoint, en décembre, le conseil d'administration d'un grand groupe spécialisé dans la pétrochimie et dirigé par un proche de Vladimir Poutine.
Invité de RTL ce mercredi 23 février, Jean-Louis Bourlanges, le président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a qualifié cette position de "choquante" : "En 2017, j'étais convaincu que chez François Fillon, l'appétit du gain et l'affinité russe produisaient quelque chose de très dangereux et que s'il avait été élu, nous aurions eu une personne qui aurait été dépendante de Monsieur Poutine".
Mais François Fillon n'a pas attendu la sortie de Jean-Louis Bourlanges pour faire part de son indignation directement au président de la République après les propos de Clément Beaune. Selon Valérie Pécresse, Emmanuel Macron aurait alors désavoué son ministre. Du côté de l'Élysée, pas de commentaire alors que le ministre jure qu'aucun recadrage n'a eu lieu après sa sortie.
À quelques jours d'une officialisation de sa candidature, le président de la République ne veut provoquer aucune polémique qui pourrait venir entacher son début de campagne.
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