Le domicile de la ministre Aurore Bergé, soupçonnée d'avoir menti sous serment sur ses liens avec Elsa Hervy, une lobbyiste des crèches privées, a été perquisitionnée "la semaine dernière" dans l'enquête la visant à Paris pour "faux témoignage", a appris ce mercredi 19 février l'AFP de sources proches du dossier.
Le domicile d'Elsa Hervy, et les bureaux de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), dont elle est la déléguée générale, ont aussi été perquisitionnés, selon ces sources.
Les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris et trois magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République (CJR), ont cherché à déterminer si les deux femmes ont une relation particulière, qui aurait été cachée par Aurore Bergé, alors ministre des Familles.
"La perquisition qui a eu lieu n'est que la suite logique et attendue de l'instruction en cours", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de la ministre, Jade Dousselin. Et de poursuivre : "Comme elle l'a indiqué, Aurore Bergé reste par principe à la disposition de la CJR pour que cette dernière puisse travailler sereinement."
"Dans ce dossier, où Elsa Hervy et la Fédération sont sollicitées comme témoins, les perquisitions vont démontrer qu'Elsa Hervy et Aurore Bergé n'entretiennent pas de relation intime, amicale ou personnelle", a déclaré de son côté à l'AFP Albane Lancrenon, avocate d'Elsa Hervy et de la FFEC.
Depuis fin janvier 2025, les investigations ont porté sur des déclarations de la ministre faites sous serment devant une commission d'enquête parlementaire le 30 avril 2024.
Elles ont été lancées après un signalement du bureau de l'Assemblée nationale : des députés de gauche ont soupçonné la ministre d'avoir passé sous silence des relations avec les lobbys devant la commission sur le modèle économique des crèches. La ministre avait affirmé n'avoir "aucun lien, intime ou amical, ni d'accointances" avec la déléguée générale de la FFEC.
Or, dans son livre-enquête Les Ogres (Flammarion) sur les dérives de certains groupes privés, le journaliste Victor Castanet a évoqué un "pacte de non-agression" qui aurait été conclu entre Aurore Bergé, à l'époque où elle était ministre des Familles (juillet 2023-janvier 2024) et Elsa Hervy.
Aurore Bergé, alors députée Ensemble pour la République (EPR), avait rejeté les accusations et porté plainte en diffamation contre Victor Castanet. En réponse, le journaliste avait rendu publics des documents attestant selon lui d'"une entente entre Aurore Bergé et Elsa Hervy".
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