Une situation qui se dégrade dans les universités. Après une fermeture de six mois, les 74 universités françaises ont rouvert progressivement pour la rentrée de septembre. Selon un bilan publié par Santé publique France, un tiers des clusters concerne les écoles et les universités.
"Plus d’une dizaine de clusters étaient identifiés dans des établissements de ce type, au 13 septembre, d’après le ministère de l’enseignement supérieur, qui n’a pas, depuis, publié de nouveaux chiffres", précise Le Monde. Sur les réseaux sociaux, des centaines d'étudiants dénoncent via le hashtag #BalanceTaFac les conditions sanitaires dans leurs universités.
Amphis bondés, port du masque aléatoire que ce soit pour les professeurs et les étudiants, distanciations physiques non-respectées... Une pétition a été lancée pour alerter sur la situation à la Sorbonne universités. "Est-il concevable que les étudiant.e.s soient entassé.e.s dans des amphis de plus de 600 personnes, sans fenêtres, tout en trouvant cela normal ?", dénonce les étudiants signataires de cette pétition.
Face à cette situation, Frédérique Vidal, ministre en charge de l'Enseignement supérieur observe sur LCP ce mardi 29 septembre "que les clusters (dans les universités, ndlr) ne sont pas des clusters par promotion, mais par groupe d'amis (...) Rien ne dit que les contaminations se fassent au sein des établissements de l'enseignement supérieur".
Quel risque existe-t-il dans les universités françaises ? "Quand vous êtes assis, que vous prenez des notes, que vous êtes protégés par un masque et ne parlez pas, il n'y a pas plus de risques que lorsque vous êtes dans un bar le soir, à boire un verre avec vos amis. Il y a en a même probablement moins", explique Frédérique Vidal.
Ça ne sert à rien d'interdire des choses qu'on ne maîtrise pas
Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur sur LCP
Quant aux soirées étudiantes, la ministre rejette l'idée de les interdire et explique que "ce ne sont pas les établissements qui organisent les soirées (...) Ils peuvent le déconseiller fortement, c'est ce qu'ils font. Ça ne sert à rien d'interdire des choses qu'on ne maîtrise pas. C'est de la responsabilité individuelle".
Dans un communiqué mis en ligne le 13 septembre dernier, le ministère rappelait les mesures à respecter pour lutter contre la Covid-19. "Le port obligatoire du masque et le maintien de la distanciation sociale sont autant d'éléments qui permettent de limiter la circulation du virus au sein des établissements d'enseignement supérieur. Il est indispensable que ces mêmes gestes barrières soient maintenus en dehors de ces établissements", pouvait-on lire.
Mais à en croire les étudiants qui se mobilisent sur les réseaux sociaux, dans la pratique, l'application et le respect des mesures barrières semblent plus que compromis.
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