Une rentrée politique qui ne ressemble à aucune autre. Après avoir passé un été sur le pont, Emmanuel Macron amorce une rentrée à la fois périlleuse politiquement et anxiogène sur le plan sanitaire. Les chiffres du nombre de contaminations et la menace d'une reprise de l'épidémie de coronavirus ont été attentivement scrutés par le chef de l'État.
La pression a été de plus en plus pesante sur les épaules de l'exécutif, chargé de revoir le protocole sanitaire en entreprise et d'anticiper celui de la rentrée scolaire. "Nous sommes dans une situation à risques", mettait en garde le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au Journal du Dimanche.
Emmanuel Macron a une nouvelle fois rappelé aux Français qu'ils doivent "vivre avec le virus" tout en continuant à faire tourner l'économie française. Mais cette reprise a débuté... par un report. Le plan de relance économique attendu depuis plusieurs mois par les entreprises devait être dévoilé le 25 août. Finalement, il faudra attendre une semaine. Le risque sanitaire passe-t-il avant la reprise économique ? Non, s'est défendu Bruno Le Maire à l'antenne de RTL ce lundi.
Le ministre de l'Économie a cependant concédé qu'Emmanuel Macron et Jean Castex comptaient "resserrer les boulons" sur le plan sanitaire. Le président de la République et son Premier ministre souhaitent ainsi que les ministres "finalisent les modalités précises" de cette obligation "pour garantir la bonne application de ces mesures de prévention et permettre leur appropriation par tous".
Cette semaine sera donc consacrée à la mise en place de "toutes les règles nécessaires pour que la rentrée puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Cette lisibilité est nécessaire à la relance", expliquait Olivier Véran dans Le JDD. C'est pourquoi un conseil de défense doit se tenir le 25 août.
Confinement, port du masque... "On ne s'interdit rien. Ce que l'on veut éviter, c'est d'être débordé (...) Mais on ne peut pas mettre le pays à l'arrêt, parce que les dommages collatéraux d'un confinement sont considérables", a expliqué le président de la République dans Paris Match. Un proche du chef de l'État confiait lui dans les colonnes du Monde : "le mot d’ordre général, c’est l’anticipation, de tirer certains enseignements du passé et d’être plus proactifs. Le second mot d’ordre, c’est le pragmatisme. C’est pour ça qu’il y a une approche très localisée qui consiste à laisser les maires et les préfets prendre les mesures qui s’appliquent au cas par cas".
Au delà des enjeux sanitaires, les mesures proposées dans le plan de relance pourraient déboucher sur des débats politiques et ainsi alimenter les arguments de l'opposition. Jean-Luc Mélenchon a déjà préempté le sujet de la gratuité des masques au collège et au lycée. "Si les masques sont obligatoires à l'école, ils doivent être gratuits. Car l'école dans notre pays est gratuite et obligatoire", a-t-il déclaré en clôture des "Amphis d'été" des Insoumis.
Mais un confident d'Emmanuel Macron estime dans Le Parisien qu'"il y a des problèmes et des obstacles, bien sûr. Mais le climat politique reste assez paisible. On ne sent pas de contestations venir du tréfonds du pays, comme celles que l'on a eues avec les 'gilets jaunes'. Sur le plan de l'emploi, les syndicats sont par ailleurs très sages. Quant à l'opposition, elle est totalement inaudible".
Mais pas question pour l'exécutif de baisser la garde. "Si on échoue dans le plan de relance et dans la gestion de la crise sanitaire, alors les oppositions reprendront forcément du souffle", prévient un ministre dans le quotidien. Le couple exécutif, dont la popularité s'effrite dans les sondages, souhaite surtout éviter un confinement généralisé, au niveau national. Cette décision serait une épine dans le pied de Castex, ancien "monsieur déconfinement" devenu Premier ministre.
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