Emmanuel Macron a-t-il trop tardé à réagir pour endiguer la crise du coronavirus ? Dans un entretien accordé à trois journaux italiens la Repubblica, le Corriere della Sera et la Stampa, le président de la République assure avoir "abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine".
Notamment "parce que l'Italie nous a précédés dans cette crise", "nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt (...) à nombre de cas comparables", a-t-il soutenu, interrogé sur sa sortie au théâtre le 6 mars, 11 jours avant les mesures de confinement.
Critiqué par l'opposition pour sa gestion de la crise, le chef de l'Etat se défend et indique l'avoir "abordée avec lucidité et humilité, dans le respect de ce que sont nos sociétés : des sociétés démocratiques et ouvertes où l'information doit être transparente, les restrictions à nos libertés expliquées et équilibrées". Tout en rappelant avoir pris ses décisions "sur des avis scientifiques".
Nous ne surmonterons pas cette crise sans une solidarité européenne forte
Emmanuel Macron
Favorable à des "emprunts Corona" face aux "réticences" de Berlin, Emmanuel Macron en appelle à la solidarité budgétaire européenne et se défend d'avoir ignoré les signaux d'Italie montrant la gravité de la crise sanitaire, dans un entretien à des journaux italiens vendredi soir.
Neuf pays européens, dont la France et l'Italie, avaient appelé le 25 mars à lancer un emprunt commun à toute l'Union européenne pour faire face au coronavirus, mettant la pression sur l'Allemagne, opposée à toute mutualisation des dettes. "Nous ne surmonterons pas cette crise sans une solidarité européenne forte, au niveau sanitaire et budgétaire", estime le chef de l'Etat français.
"Est-ce que l'UE, la zone euro se résument à une institution monétaire et un ensemble de règles, très assouplies, qui permettent à chaque Etat d'agir de son côté ? Ou agit-on ensemble pour financer nos dépenses, nos besoins dans cette crise vitale ?", questionne Emmanuel Macron. "Il peut s'agir d’une capacité d'endettement commune, quel que soit son nom, ou bien d'une augmentation du budget de l'UE pour permettre un vrai soutien aux pays les plus touchés par cette crise", a-t-il détaillé.
"Le montant est secondaire, c'est ce signal qui compte, à travers l'endettement commun ou le budget commun", a-t-il ajouté. Face aux "réticences" de pays comme l'Allemagne, "on ne peut pas lâcher ce combat", a insisté le président de la République.
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