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Coronavirus : le fiasco des masques, l'orage au-dessus de la tête de l'exécutif

WEBSÉRIE (2/4) - Depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement a fait évoluer son discours sur le port du masque étendu à la population française.

Olivier Véran, le 29 septembre 2020
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Marie-Pierre Haddad
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Le port du masque et les stocks disponibles ont été les points centraux de la lutte contre l'épidémie de coronavirus. La crise du coronavirus a fait émerger "les anti-masques", très actifs sur les réseaux sociaux. La recrudescence des cas positifs de coronavirus a conduit plusieurs pays européens, dont la France, à imposer le port du masque dans les transports, les rues, les écoles ou encore les entreprises. À la fin de l'été 2020, des manifestations anti-masques rassemblent quelques centaines de personnes à Berlin, Londres, Paris et Rome

En France, l'exécutif a fait évoluer sa position sur le masque, ce qui lui a valu des polémiques à répétions et une défiance d'une partie de la population. "Le péché originel", selon Olivier Bost, éditorialiste politique à RTL. 

"Les sénateurs, à majorité Les Républicains, nous ramènent au début de l’histoire (...) Jérôme Salomon, aimablement surnommé le croque-mort par des ministres, aurait donc menti. C’est le directeur général de la santé, l’homme le plus haut placé, le plus puissant dans la hiérarchie administrative", ajoute-t-il. Retour sur une série de polémiques destructrices pour le gouvernement, en temps de crise.

Une position qui a évolué au fil des semaines

En janvier dernier, le ministère de la Santé à l'époque dirigé par Agnès Buzyn l'affirmait sur son site internet : le port du masque "par la population non-malade afin d'éviter d'attraper la maladie n'est pas recommandé", et "son efficacité n'est pas démontrée", peut-on lire. "Il ne faut pas acheter des masques en pharmacie, c'est totalement inutile", déclarait la ministre de la Santé.

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De son côté, le ministère des Affaires étrangères invite les Français qui ont voyagé en Asie à porter un masque chirurgical, "en cas de symptômes d'infection respiratoire". Après le remaniement ministériel qui actera le départ d'Agnès Buzyn et l'arrivée d'Olivier Véran à la tête du ministère, ce dernier recommandera le port du masque "pendant les 14 jours suivant le retour" d'un voyage.

Quelques semaines plus tard, en mars, Emmanuel Macron est intervenu afin de stopper la ruée des Français dans les pharmacies pour se procurer des masques. Le président de la République avait donc indiqué que l'Etat réquisitionnait "tous les stocks et la production de masques", afin que le personnel soignant puisse en bénéficier en priorité. 

Un besoin d'un milliard de masques

Rapidement la question de l'approvisionnement et de la gestion des stocks va faire débat dans l'opinion publique. Porte-parole du gouvernement durant cette période, Sibeth Ndiaye avait assuré qu'il n'y avait "pas de risques de pénurie pour les masques chirurgicaux", "puisque qu'on a des stocks d'Etat qui ont été réalisés lors des précédentes mandatures". Très vite, ces déclarations voleront en éclat, révélant de nombreuses failles dans l'organisation et la gestion de ces stocks.

Lors des auditions de la commission d'enquête de l'Assemblée, Édouard Philippe avait déclaré face aux députés n'avoir "jamais entendu parler de masques" de son arrivée à Matignon en 2017 à la "mi-janvier" 2020. "Quand on s’est dit : 'Tiens, attention. Il peut y avoir un sujet masques'. La question (qui en a découlé) : 'Est-ce qu’on en a ?'. Et 117 millions, c’est beaucoup ou pas beaucoup ? Je ne sais pas, moi…", reconnaît-il.

Olivier Bost rappelle ainsi que "la doctrine était d’avoir un milliard de masques en stock". Le directeur général de la Santé "n’en a pas commandé un dixième", précise-t-il. "Et pour ne pas être contredit, nous sommes fin 2018, il a tenté de faire disparaitre d’un rapport la recommandation initiale. Néanmoins, il s'agit du pire moment pour remuer tout ça (...) Mais, puisque là, c'est sur la place publique, nous ne pouvons pas faire abstraction de cette information. Le Professeur Salomon a répondu qu’il n’avait exercé aucune pression pour faire disparaître ce besoin d’un milliard de masques", conclut-il. 

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