Une nouvelle étude sur les masques, encore une, agite en ce moment toute la galaxie des anti-masques. Elle porte le nom de Danmask-19, une étude conduite par 21 chercheurs danois entre avril et juin 2020. Elle vise à estimer "si le port du masque chirurgical en dehors du foyer réduit le risque d'infection du Sars-CoV-2".
Au total, 6.000 personnes divisées en deux groupes. L'un porte le masque, l'autre non. Deux expérimentations, avec deux groupes à chaque fois, ont été lancées avec deux semaines d'intervalle. La première s'est déroulée de mi-avril à mi-mai, alors que tout le Danemark était confiné, la seconde a eu lieu pendant tout le mois de mai, la moitié de cette période était une phase de déconfinement, on lâche tout ça dans la nature et on attend la contamination.
Chez les militants anti-masques, on nous explique que cette étude démontre l'inutilité de cette protection. Or, comme l'explique le journal Libération, qui a décortiqué l'étude, le résultat est trop faible pour être statistiquement recevable. La proportion de personnes positives à la Covid-19 étant légèrement inférieure dans le groupe masquée, on est à 1,76% contre 2,15% chez les non-masqués.
Les chercheurs expliquent qu'ils sont bien arrivés à un résultat mais que 7% des patients n'ont pas suivi les recommandations de porter ou ne pas porter de masque. De plus, l'étude est biaisée par les différences de contextes citées plus tôt.
L'étude porte uniquement sur le degré de protection que les porteurs de masque peuvent attendre quand personne d'autre n'est masqué. Or, le masque est recommandé avant tout pour que son porteur ne contamine pas les autres. Les auteurs de l'étude expliquent d'ailleurs que "ces résultats ne fournissent pas de donnée sur l'efficacité du port du masque généralisé pour réduire les infections". Des scientifiques qui apportent le corrigé à leur propre étude, c'est un fantasme professoral.
Les études concernant le port du masque sont nombreuses, elles ont mis du temps à donner un résultat. Laissant ainsi la place à un discours anti-masque, expliquant notamment qu'il provoquerait l'étouffement. En juin, une revue médicale britannique publiait une synthèse de 172 études, concluant que les masques réduisaient significativement le risque infectieux.