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L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy
Crédit : FABRICE COFFRINI / AFP
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"Ne perdons plus de temps !" C'est l'appel lancé par l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy qui interpelle Édouard Philippe, via une pétition en faveur de l'assouplissement des possibilités de prescription de l'hydroxychloroquine.
Selon le texte descriptif de cette pétition, il s'agit de permettre à chaque médecin hospitalier "d'en prescrire à tous les malades atteints de formes symptomatiques de l'affection à Covid-19, particulièrement à ceux atteints de troubles pulmonaires si leur état le requiert", tout en soulignant la nécessité d'"éviter à tout prix l'automédication".
"Nous appelons l'État à effectuer des réserves ou des commandes d'hydroxychloroquine afin que, si l'efficacité se confirmait dans les prochains jours, nous ne soyons pas en manque de traitement", ajoute la pétition qui a, à l'heure où nous écrivons ces lignes, recueillie plus de 165.500 signatures.
La pétition a donc été initiée par l'ex-ministre Philippe Douste-Blazy et le Pr Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches et spécialiste de la maladie de Lyme. Ils ont publié dans Le Parisien un appel cosigné par des personnalités du monde médical, dont Patrick Pelloux et Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé.
Plusieurs publications, chinoises et françaises, font part de résultats positifs sur des patients atteints du Covid-19. En France, le très médiatisé Pr Didier Raoult et son équipe à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection ont conclu, dans deux publications (sur une vingtaine de patients puis 80), à "l'efficacité de l'hydroxychloroquine associée à l'azithromycine dans le traitement du Covid-19".
Mais de nombreux scientifiques et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pointent les limites de ces études, car elles n'ont pas été menées selon les protocoles scientifiques standards : tirage au sort des patients, médecins et patients ignorant qui reçoit le traitement, résultats publiés dans une revue scientifique à comité de lecture indépendant, etc.
Interrogé, samedi 4 avril, sur la question par le média en ligne Brut, le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé avoir demandé à des équipes médicales françaises "de monter des protocoles très opérationnels permettant de déterminer si ces médicaments étaient efficaces quand ils sont pris dès le début de la maladie". Il faisait référence à la chloroquine mais aussi à "d'autres médicaments prometteurs comme certains antibiotiques (...) et molécules antivirales". "On aura les réponses dans quelques jours", a-t-il dit, assurant que "personne ne veut perdre de temps".
Le ministre de la Santé ajoute qu"habituellement, quand vous voulez faire un protocole clinique sur un médicament, il faut entre quatre et six mois pour qu'une autorisation soit donnée, là on est en moins de 24 heures. Il y au au moins trois ou quatre études cliniques d'ampleur qui sont en cours, je suis en lien étroit avec le Pr Raoult. On discute, on échange, il comprend à la fois les contraintes que j'ai comme ministre et je comprends aussi l'envie, l'allant qu'il met comme chercheur au service de ses patients", a précisé le ministre.
Il a rappelé qu'il avait déjà, "sur la base des recommandations des sociétés savantes, autorisé la prescription compassionnelle hospitalière de ce médicament ou d'autres types de médicaments à titre d'exception".
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