Un agacement de plus en plus perceptible. Les critiques à l'encontre de la campagne vaccinale et de la stratégie du gouvernement ne s'essoufflent pas. Mais depuis le 7 janvier dernier, Jean Castex a choisi la stratégie de l'attaque et répond à ses détracteurs.
Lors d'un déplacement à Tarbes le 9 janvier dernier, le premier ministre a fait part de son souhait de prendre de la distance vis-à-vis des polémiques, tout en défendant sa politique. "Le rôle de tout responsable politique est de résister à la tentation de la polémique", a ainsi déclaré le chef du gouvernement, comme le rapporte Le Monde.
S'inscrivant toujours dans la volonté de marquer son style à Matignon, Jean Castex donne le ton : "Ne comptez pas sur moi pour entrer sur le terrain des polémiques", a-t-il lancé. Le premier ministre ne s'est pas arrêté là et a aussi insisté sur l'aspect pédagogique pour expliquer la politique vaccinale appliquée.
Une politique sanitaire, c’est une politique d’État
Jean Castex
"Une politique sanitaire, c’est une politique d’État, cela a toujours été le cas. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues mais, sur les vaccins, ce n’est pas comme pour les masques : les laboratoires autorisés dans les prochains mois se compteront sur les doigts d’une main, il y aura une forte tension sur les quantités disponibles et il n’existe pas de capacités de production cachées", a-t-il poursuivi.
Quelques jours plus tôt, Jean Castex avait amorcé cette nouvelle stratégie en montant au front. Lors de sa conférence de presse avec Olivier Véran le 7 janvier dernier, le premier ministre a "demandé" que "cessent les polémiques stériles qui n'apportent rien, selon lui, sinon d’inquiéter inutilement nos concitoyens déjà fatigués et à fleur de peau du fait de la durée et de l’ampleur de cette crise inédite".
Cette défense a été le fil conducteur de sa prise de parole. "On ne peut pas, alors que le match vient de commencer et qu’il durera plusieurs mois, prétendre dès les premières minutes, dès les premières secondes, qu’il est déjà perdu", a-t-il ajouté. Ce n'est pas la première fois que le chef du gouvernement se livre à une métaphore sportive. En déplacement à Toulon le 5 janvier dernier, Jean Castex déclarait à Var Matin : "Une campagne de vaccination ça dure cinq, six mois. Un match de rugby, c’est 80 minutes. J’ai fait une règle de trois".
Sans nommer ses détracteurs, Jean Castex a montré vouloir leur tenir tête sur la stratégie de lutte contre le coronavirus et la gestion de la crise. "Il y a un pilote dans l'avion", lançait-il. Au fur et à mesure de sa prise de parole, le chef du gouvernement a été de plus en plus chirurgical dans ses frappes contre l'opposition. "Un coup, on en fait trop. Et puis les mêmes, quinze jours après, vous reprochent de ne pas en faire assez", s'est-il agacé. Jean Castex a toujours assumé le fait de prendre les coups et a visiblement décidé d'en rendre quelques-uns.
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