D'un confinement de trois semaines à une adaptation du couvre-feu. La mairie de Paris a effectué un grand écart en seulement quelques jours sur la gestion de la crise sanitaire. Anne Hidalgo souhaite que le couvre-feu à 18 heures soit reculé pour la capitale.
"À 18 heures, on est en milieu d'après-midi à Paris. Disons les choses telles qu'elles sont. On commence un peu plus tard le matin et on finit un peu plus tard le soir. Ca me parait beaucoup trop tôt 18 heures", a déclaré la maire de Paris sur France inter.
La maire socialiste de Paris souhaite faire oublier l'épisode d'une demande de confinement de Paris le weekend. Contrairement à son premier adjoint Emmanuel Grégoire qui y était favorable, Anne Hidalgo a fini par affirmer, à plusieurs reprises, qu'elle était "opposée à l'idée du confinement du week-end au sein de la capitale.
Sur RTL, le directeur général de la Santé a assuré que "le confinement de l'Île-de-France n'est pas d'actualité". "C'est une mesure de dernier recours qui ne sera proposée au gouvernement et au chef de l'État que si nous avions l'impression que l'hôpital ne pourrait pas tenir", a-t-il ajouté.
Ses détracteurs n'ont bien sûr par l'intention d'oublier cet épisode. Parmi eux, Rachida Dati. Dans Le Parisien, la maire LR du VIIème arrondissement juge qu'Anne Hidalgo "ne fait rien pour limiter la diffusion du virus". "Il y a quelques jours encore, Anne Hidalgo proposait un confinement strict. Aujourd'hui elle propose de repousser l'horaire du couvre-feu. Ces propos sont à la fois incohérents et méprisants pour les Parisiens et les Franciliens".
Selon un membre de l'exécutif, Anne Hidalgo "a envoyé" avec la proposition de confiner la capitale son premier adjoint "au feu". "Elle était en vacances à ce moment-là. Et face au tollé provoqué par la proposition formulée par Emmanuel Grégoire, Anne Hidalgo a préféré faire marche arrière et le désavouer", décrypte-t-il dans Le Parisien.
Possible candidate de la gauche à la présidentielle de 2022, Anne Hidalgo soigne ses propositions pour faire de Paris, un exemple dans la gestion de la crise sanitaire. "Les Parisiennes et les Parisiens sont exemplaires depuis douze mois (...). Mais un an après, la lassitude s'installe, il nous faut un horizon", déclarait-elle le 1er mars dernier.
Afin de faire face à l'épidémie, la maire socialiste de Paris a proposé "aux enseignants de faire cours fenêtres ouvertes en profitant notamment du retour des beaux jours". Elle a également demandé que "les tests salivaires nous permettent de tester plus vite et plus massivement les enfants des écoles touchées par le Covid" et que "ce dépistage soit répété tous les 15 jours".
Reste l'épineux sujet de l'évacuation des quais de Seine. Sur France inter, Anne Hidalgo s'est dite "choquée par les images" de cette évacuation par les forces de l'ordre. Elle a expliqué ne pas avoir été prévenue par le préfet de police. Dans l'entourage de la maire de Paris, on explique que ce dernier "s'est excusé du cafouillage". "La maire aurait dû être prévenue. Il lui a dit que cela ne se reproduirait plus. Elle a également souligné que si certaines règles n'étaient pas respectées, une évacuation pouvait être demandée mais qu'en l'occurrence, c'était beaucoup trop. D'autant plus qu'il vaut mieux être dehors en plein air que chez soi enfermé". Entre la gestion de la crise sanitaire et les tensions avec le gouvernement, Anne Hidalgo tente de tracer une route vers 2022.
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