En réponse à la menace nucléaire proférée, ce mercredi 21 septembre, par Vladimir Poutine, les équipes d'On défait le monde ont décidé de se pencher sur la dissuasion atomique et au mythe de la fameuse valise nucléaire du président de la République.
"Le téléphone rouge, le bouton rouge... C'est un mythe. Évidemment, ce n'est pas comme cela que ça se passe", assure d'emblée le colonel Peer de Jong, aide de camp de François Mitterrand et Jacques Chirac et vice-président de l'Institut Themiis, qui se consacre aux questions de la paix et de la sécurité, au micro de RTL. "Il y a un processus de décisions avec des mots à prononcer et des numéros de codes, qui sont eux-mêmes vérifiés."
Ce processus est "écrit noir sur blanc, assure le colonel. Et il faut que tous ceux qui sont impliqués dans cette décision possèdent les mêmes numéros." Ces numéros reposent sur "un système inventé dans les années 1960, parfaitement humain, d'une simplicité extrême et qui n'utilise pas de technologie". "C'est tellement simple, que c'est impénétrable", affirme l'ancien aide de camp. Un code finalement si "simple" que si le commun des mortels le trouvait dans la rue, il lui serait "impossible" de déceler qu'il s'agit du code nucléaire.
Il existe également des garde-fous, à commencer par l'aide de camp. Sa mission, c'est précisément de vérifier dans quel état est le Président au moment de prendre sa décision. "Concrètement, il faut être bien sûr que c'est lui qui déclenche le feu parce que, supposons qu'en voyage, le chef d'État boive trois bières d'affilée et n'est pas en forme, il ne peut pas déclencher le feu nucléaire", détaille le colonel.
Et le système est tellement bien fait que, si le Président venait à être pris en otage avec son aide de camp, il existe des protections. "Même s'il prononce le bon code, il y a encore des sous-clés, qui peuvent permettre de signaler que l'on n'est pas dans une situation normale. Mais tout cela est confidentiel et secret."
Si tous les codes étaient bons et que le processus était enclenché, il faudrait encore une demi-heure pour que la personne dans le sous-marin nucléaire soit elle-même informée et puisse prendre le contrôle. "Il y a alors un système d'enclenchement à mettre en place et pour cela, là-encore, il faut être plusieurs", détaille le colonel. Mais si le Président a décidé d'ouvrir le feu, les militaires n'ont pas d'autre choix que de s'exécuter.
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