La réforme des retraites ne devait être qu'une formalité pour Les Républicains. Pourtant, les nombreuses négociations avec le gouvernement ont débouché sur un conflit interne opposant le président du parti Éric Ciotti à son numéro 2 Aurélien Pradié.
Tandis que le texte de la réforme fera son arrivée au Sénat le 27 février prochain, Éric Ciotti a démis de ses fonctions son vice-président exécutif. "Ses prises de positions répétées (n'étaient) plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine", a-t-il expliqué dans un communiqué.
En réponse, le député LR du Lot a répondu par voie de communiqué de presse en indiquant préférer sa "liberté de conviction à un poste quelconque". Le poste occupé jusqu'à présent par Aurélien Pradié a eu son lot auparavant de déceptions et de limogeages.
Avant lui, trois autres figures du parti ont occupé ce poste... et ont connu le même sort. En 2021, en pleine campagne présidentielle, le numéro 2 du parti présidé à l'époque par Christian Jacob est Guillaume Peltier.
Lors du Grand Jury RTL/ Le Figaro. LCI, le député s'était dit favorable au "rétablissement de la Cour de sûreté" qui "au cas par cas, pourrait placer en rétention de sûreté", sans appel. Mais ce n'est pas tout. Il avait aussi indiqué partager "les mêmes convictions" que Robert Ménard, à l'époque proche du Rassemblement national.
C'en est trop pour Christian Jacob qui décide de lui retirer son titre de vice-président LR. "L’heure n’est pas aux prises de position personnelle qui nuisent à tous mais à la mobilisation derrière nos candidats", avait du rappeler le président des Républicains. "Au moment où LR est en tête des enquêtes d’opinion, j’invite l’équipe dirigeante à être en soutien total derrière nos listes. La seule priorité : jouer collectif", insistait-il. Guillaume Peltier finira ensuite par rejoindre Éric Zemmour, candidat à l'élection présidentielle de 2022.
Trois ans plus tôt, en 2018, Virginie Calmels occupe le stratégique poste de numéro 2 au sein des Républicains, sous la présidence de Laurent Wauquiez. Celle qui était alors première adjointe du maire de Bordeaux Alain Juppé, s'était opposée frontalement à la ligne du patron du parti. "Depuis son élection, il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu’il semble être uniquement là pour défendre sa propre ligne", dénonçait-elle.
LR était déjà pris au piège entre Emmanuel Macron et l'extrême droite. "Ce n'est pas parce qu'Emmanuel Macron penche vers nos idées qu'on doit se déporter plus vers la droite. Pour moi, c'est un chemin qui est voué à l'échec. Je ne veux pas d'une droite qui se rétrécit", mettait en garde Viriginie Calmels.
À ses risques et périls puisque Laurent Wauquiez finira par la limoger. Dans un communiqué, il avait déclaré qu'elle avait choisi "l'isolement en attaquant publiquement la feuille de route de notre mouvement". Virginie Calmels avait alors donné un dernier coup en dénonçant sur TF1, la "ligne unique identitaire et populiste" menée par le président du parti.
En 2016, la numéro 2 des Républicains est Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle affichera clairement son désaccord avec celui qui préside LR : Nicolas Sarkozy. Celle qui sera par la suite candidate à la primaire de la droite et du centre, dénonçait la stratégie du "ni-ni" défendu par le parrain de la droite. C'est-à-dire, ni fusion, ni retrait électoral, ni PS, ni FN, pour faire barrage au Front national et mettre en place un front républicains.
Nathalie Kosciusko-Morizet avait alors déploré "qu'on ne puisse pas faire connaître dans cette direction une diversité d'opinions". Elle avait ensuite indiqué qu'"elle se battrait à l'intérieur de famille sa politique pour partager cette ligne".
Cela lui en coûtera sa place. Pas de communiqué lapidaire cette fois-ci. L'entourage du président des Républicains avait fait savoir que Nicolas Sarkozy s'était entretenu avec Nathalie Kosciusko-Morizet "au téléphone dans un climat d'amitié". "Il lui a proposé d'être nommée au bureau politique et à la commission nationale d'investiture, ce qu'elle a accepté", pouvait-on lire à l'époque. Elle sera alors remplacée par Laurent Wauquiez.
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