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Nicolas Sarkozy, le 21 octobre 2025.
Crédit : Bastien Ohier / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Trois détenus ont été placés en garde à vue pour des menaces sur Nicolas Sarkozy, à la prison de la Santé, après la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux dans laquelle ils menacent l'ancien président de la République. Incarcéré depuis le mardi 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy, 70 ans, bénéficie d'un dispositif de sécurité inédit : deux gardes du corps, se relaient, dans une cellule voisine. Une décision du ministère de l'Intérieur, compte tenu des menaces pesant sur l'ancien chef de l'État.
L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), chargée d'évaluer les risques pesant sur certaines personnalités, a estimé que la sécurité de Nicolas Sarkozy exigeait que deux gardes du corps continuent de le protéger au sein même de la détention. De son côté, l'entourage de l'ancien chef de l'État a certifié que ce n'[était] en aucun cas lui qui en [avait] fait la demande.
Les détails de ces évaluations ne sont jamais révélés, mais dans ce cas, ce sont la présence de profils dangereux parmi les prés de 1.200 détenus incarcérés à la Santé et la violence inhérente à la prison qui sont visés.
D'ailleurs, trois détenus ont été placés en gardes à vue hier au sein même de la Santé pour avoir crié des menaces de mort depuis les cellules au moment de l'arrivée de Nicolas Sarkozy.
La nécessité de cette protection rapprochée est pourtant contestée avec virulence par les syndicats de surveillants qui s'opposent en particulier aux armes conservées par les deux policiers alors qu'eux-mêmes n'en portent pas en détention. "Aujourd'hui, on a deux personnes civiles qui sont à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire qui n'ont rien à y faire. Ils n'ont rien à faire là, ils ne sont pas rompus au fonctionnement d'un établissement pénitentiaire. On va plutôt avoir deux boulets supplémentaires à traîner", a déclaré Wilfried Fonck, secrétaire national Ufap-Unsa Justice, premier syndicat de surveillants pénitentiaires.
"C'est un bras d'honneur, un crachat, qui est fait au personnel pénitentiaire. Si on envoie des gardes du corps à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire pour assurer la sécurité d'un ancien président de la République, c'est que quelque part, nous, on ne sait pas faire. Quand je vois qu'un directeur de l'administration pénitentiaire déclare que ça va permettre de pouvoir assurer la sécurité et le bon ordre de l'établissement ! En 25 ans de carrière, je n'ai jamais vu ça. On est en train de nous dire que le personnel pénitentiaire ne sait pas bosser", a-t-il ajouté.
Pour justifier son choix, Laurent Nuñez a expliqué que Nicolas Sarkozy bénéficie en temps normal "d'un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui" et "ce dispositif a été maintenu en détention". "C'est une décision visant à assurer sa sécurité", a-t-il poursuivi, "en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l'administration pénitentiaire". Ce dispositif restera en place "tant que nous le jugerons utile", a-t-il encore insisté sur CNews/Europe 1.
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