Qui sera le président de l'Assemblée nationale ? Après des semaines de tractations, les députés vont élire, ce jeudi 18 juillet, leur représentant au Perchoir. Un jour crucial, qui sera attentivement scruté par Emmanuel Macron, notamment pour choisir son nouveau premier ministre.
Dans sa lettre adressée aux Français et publiée dans la presse quotidienne régionale, le chef de l'État a esquissé cette hypothèse, le temps aussi que "les forces républicaines" puissent "bâtir des compromis".
Les représentants des groupes communiste, écologiste, socialiste et insoumis ont acté le principe d'une candidature unique, avec l'espoir que les discussions soient plus conclusives que celles sur un éventuel candidat pour Matignon. Le camp présidentiel tente aussi de remporter cette élection. Arrivé troisième des élections législatives, comment compte-t-il s'y prendre ? Une partie de la macronie opte pour une alliance avec Les Républicains pour contrer le Nouveau Front Populaire.
Ancienne présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a confirmé sa volonté de candidater pour sa réélection sur LCI, confirmant une information du Parisien. Mais selon les informations du Figaro, Emmanuel Macron pousserait pour la candidature de Valérie Létard, députée du Nord UDI.
Chez le partenaire de Renaissance, Horizons, Naïma Moutchou est candidate. Elle a été vice-présidente de l'Assemblée, lors de la dernière législature.
Parmi les autres aspirants au poste, Charles de Courson. Élu depuis 1993, le député Liot a annoncé sa candidature, dans un entretien au Parisien. "Ma candidature s'inscrit dans la nécessité de respecter la Constitution, à savoir le 1er alinéa de l'article 24 de la Constitution : Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il s'agit donc de renforcer le Parlement et de garantir enfin son indépendance par rapport à l’exécutif, ce qui n'est pas le cas lors des précédentes mandatures", a-t-il indiqué.
Du côté du Nouveau Front Populaire, Sandrine Rousseau et Cyrielle Châtelain ont fait connaître leur envie d'occuper le Perchoir. Mais c'est le député communiste d'André Chassaigne qui a finalement été désigné comme candidat unique du Nouveau Front populaire pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale. Âgé de 74 ans, le président des députés communistes est l'un des piliers du Palais Bourbon où il siège depuis 2002. Le président du groupe communiste s'est notamment investi en faveur de la revalorisation des petites retraites agricoles.
A droite, Philippe Juvin a été désigné comme candidat du groupe La Droite Républicaine, anciennement Les Républicains. Au Rassemblement national, le député RN Sébastien Chenu a annoncé sa candidature. Lors de la précédente législature, il occupait le poste de vice-président de l'Assemblée
L'élection du président de l'Assemblée nationale se fait à bulletin secret. La séance débute pour un discours du doyen d'âge. Comme lors de la législature de 2022, il s'agit du député du Rassemblement national José Gonzalez, 81 ans. Ensuite, chacun des 577 députés votent à la tribune de l’hémicycle.
"Si la majorité absolue des suffrages exprimés n'a pas été obtenue aux deux premiers tours de scrutin, au troisième tour, la majorité relative suffit et, en cas d'égalité de suffrages, le plus âgé candidat est élu", indique le site de l'Assemblée. À noter que cette élection est acquise pour toute la durée de la législature.
"Le Président a pour première mission d’assurer la conduite des débats dans de bonnes conditions au sein de l'hémicycle et de veiller au respect du règlement de l'Assemblée nationale. Il est le garant de la bonne tenue des discussions et veille à la discipline et au respect des députés entre eux dans l'hémicycle. Dans ces fonctions, le Président peut se faire remplacer par un des six vice-présidents de l'Assemblée nationale", peut-on lire sur le site du Palais Bourbon.
Le président de l'Assemblée nationale préside la conférence des présidents qui fixe chaque semaine l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée nationale. Il est aussi à la tête du Bureau qui règle l'organisation et le fonctionnement interne de l'Assemblée. Sans oublier le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques.
À noter aussi que le président de l’Assemblée nationale nomme un membre du Conseil constitutionnel lors de chaque renouvellement triennal de ce dernier, comme l'indique l'article 56 de la Constitution. Il nomme aussi deux des six personnalités appelées à siéger au sein des formations du Conseil supérieur de la magistrature, selon l'article 65 de la Constitution.
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