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André Chassaigne est le candidat unique du NFP pour la présidence de l'Assemblée nationale
Après de longues tractations, le député communiste du Puy-de-Dôme a bénéficié du désistement de la candidate écologiste Cyrielle Chatelain.
André Chassaigne
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
C'est une figure de la gauche parlementaire qui a été désigné. Le communiste André Chassaigne a été choisi mercredi 17 juillet 2024 comme candidat unique du Nouveau Front populaire (NFP) pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale, ont indiqué des sources parlementaires de la coalition de gauche à la veille du scrutin.
Après de longues tractations, le député du Puy-de-Dôme a bénéficié du désistement de la candidate écologiste Cyrielle Chatelain. Il affrontera notamment la présidente sortante macroniste Yaël Braun-Pivet et le centriste Charles de Courson, du groupe indépendant Liot.
Ancien professeur de lettres et d'histoire-géographie, André Chassaigne intègre le paysage politique en devenant d'abord élu local : adjoint au maire, maire, conseiller général puis régional, toujours dans la région auvergnate. Il est élu pour la première fois à l'Assemblée nationale en 2002. À l'époque, son élection est un exploit dans les rangs communistes puisqu'alors que son parti avait cédé un grand nombre de sièges, André Chassaigne a réussi à conquérir un nouveau territoire : la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme.
À chaque élection, André Chassaigne a été réélu plutôt confortablement, profitant de son image de député parmi les plus actifs de la chambre basse. La presse l'honore régulièrement des titres de député "le plus actif" ou de "meilleur élève" du Palais Bourbon. Lors de la dernière élection anticipée de 2024, il a affronté le Rassemblement national. Sous l'étiquette du NFP, il s'est qualifié pour le second tour au premier rang avec 37,77% des suffrages exprimés face à la candidate d'extrême droite Brigitte Carletto (37,07% des suffrages exprimés). Il a été réélu au second tour avec 55,3 % des voix.
Qui pour aller à Matignon ?
Pilier de l'Assemblée nationale, il s'y est notamment investi en faveur de la revalorisation des petites retraites agricoles. Devant la presse avec les autres chefs de groupe de gauche, le parlementaire a insisté sur la "légitimité collective" du Nouveau Front populaire pour "présider l'Assemblée" et la volonté de la gauche de "répondre aux difficultés du quotidien".
"Élu de la ruralité", il a également plaidé pour une "forme de pacification" dans une France "abîmée", alors que les alliés de LFI ont souvent été critiqués pour leur attitude dans l'hémicycle. Cyrielle Chatelain a estimé que la candidature d'André Chassaigne était la "plus à même de gagner" à gauche, après avoir retiré la sienne pour "ne pas faire durer une situation de blocage". La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot s'est "réjouie qu'une étape ait été franchie à l'Assemblée".
Le Nouveau Front populaire - LFI, socialistes, écologistes et communistes - a eu besoin de plusieurs heures de réunions pour trancher. Et le choix s'est fait alors que les discussions sont complètement interrompues pour proposer un candidat au poste de Premier ministre. Les Insoumis s'opposent à la personnalité avancée par le PS pour Matignon, la spécialiste du climat Laurence Tubiana, que LFI juge trop "Macron-compatible". Mercredi, la patronne des écologistes Marine Tondelier s'est dite "en colère" et "écœurée" par la guerre de leadership entre insoumis et socialistes pour proposer un nom pour Matignon, lançant un appel à la reprise immédiate des négociations.
