"Le désendettement est une urgence nationale". Le constat est dressé par Gabriel Attal, le mardi 11 juillet, dans le journal Le Figaro. Selon le ministre délégué chargé des Comptes publics, des réductions de la dépense publique et un ralentissement de la baisse des impôts en fonction de la "conjoncture économique" sont à prévoir.
La raison ? La dette de la France a dépassé le cap symbolique des 3.000 milliards d'euros en ce début d'année 2023. Ce qui équivaut à 112,5% du PIB, selon les chiffres de l'INSEE. Le ministre explique ainsi que "tous les Français" seront appelés à faire un "effort global". Tout en prenant en compte, les conséquences sur la classe moyenne, qu'il considère comme sa "priorité politique".
Faut-il y voir le début d'une période d'austérité ? Non, selon Gabriel Attal. "On ne peut pas parler d’austérité dans un pays qui continue de dépenser plus que ce qu’il gagne, un pays qui continue d’investir massivement dans les services publics. On ne peut pas parler d’austérité dans un pays qui n’augmente pas les impôts, mais qui les baisse", argumente le ministre délégué en charge des Comptes publics.
Toujours dans cet entretien au Figaro, l'ancien porte-parole du gouvernement assure qu'à la fin du mandat d'Emmanuel Macron, "les Français et les entreprises paieront moins d'impôts qu'en 2022". Il défend un "désendettement volontariste, mais progressif" du pays. Comment y parvenir ? Plusieurs pistes sont avancées à Bercy : la baisse des coûts des contrats d'apprentissage, la lutte contre les fraudes et le fait d'endiguer l'augmentation du nombre d'arrêts maladies, en responsabilisant les "entreprises" et les "usagers".
Reste à convaincre les oppositions, au moment de l'examen du texte à l'Assemblée nationale. Gabriel Attal effectue une nouvelle mise en garde : "Si l’opposition vote contre un budget, elle doit proposer un budget alternatif. Car je crois que si l’opposition a le droit de s’opposer, elle a surtout le devoir de proposer".
Si la plupart des Français interrogés dans le cadre d'un sondage Elabe avec l'Institut Montaigne estime effectivement qu'il faut s'occuper urgemment de la dette du pays (75%), une majorité relative prône avant tout une "contribution exceptionnelle" (34%) des plus riches, tandis qu'environ un tiers d'entre eux (30%) mise davantage sur la réduction de dépenses et qu'un quart (25%) compte sur la croissance économique.
Selon la catégorie socio-professionnelle, l'option privilégiée varie. De fait, les cadres ont tendance à préférer la baisse des dépenses et les retraités la croissance économique, tandis que les employés et ouvriers penchent pour une contribution exceptionnelle des plus riches.
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