Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, parle des "belles heures" de la colonisation

Interrogé sur le Maroc, le chef des sénateurs Les Républicains a évoqué la colonisation, qu'il juge comme des "heures qui ont été noires, mais aussi des heures qui ont été belles, avec des mains tendues".

Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, s'adresse à la presse après une réunion avec le Premier ministre français à l'hôtel Matignon à Paris, le 3 juillet 2023, pendant la période des émeutes.

Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

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Bruno Retailleau a suscité la polémique ce mardi 12 septembre. Le chef des sénateurs Les Républicains a déclaré sur Sud Radio : "La colonisation, c'est bien entendu des heures qui ont été noires, mais c’est aussi des heures qui ont été belles, avec des mains tendues".

Interrogé sur la non-réponse du Maroc face à la proposition d'aide de la France à la suite du séisme qui a touché le pays du Maghreb, le sénateur de Vendée a dénoncé une "repentance perpétuelle" qui "affaiblit" l'Hexagone selon lui. Il avance que "quand (il se rend) en Afrique, on ne (lui) dit pas ça", mais que les anciens pays colonisés attendent "une France qui ne soit pas repentante, qui soit forte et qui assume".

Il a estimé que le "silence" de Mohammed VI était "le signe de l'échec de la politique africaine d'Emmanuel Macron", et a dressé un parallèle avec les récents putschs au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Toujours dans cette interview, il estime que ce sont trois pays où "une forme de haine anti-française s'est exprimée". Il reconnaît que c'est "sans doute (un) effet de la colonisation".

Selon le patron des sénateurs LR, le président "n'a pas compris qu'en réalité, se promener dans ces pays en faisant perpétuellement repentance, attise la haine de soi et le mépris des autres", et ajoute même que "la France s'affaiblit dans l'intention parce qu'il y a la repentance". Il reproche aussi au chef de l'État de s'être appuyé "beaucoup sur la bourgeoisie africaine de la diaspora (...) contre les dirigeants", ce qui a "introduit une sorte de suspicion".

Une sortie qui s'inscrit dans un contexte tendu entre la France et le Maroc, ancien protectorat de l'Hexagone, mais aussi avec le Niger, qui a ordonné le départ de l'ambassadeur français de son sol après le coup d'État qui a vu des militaires y prendre le pouvoir.

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