Le gouvernement défend sa politique en matière de pouvoir d'achat. Mais attention substance explosive ! En particulier sur l'essence... Et pour cause, la grogne contre la hausse du prix des carburants ne cesse d'enfler. Plusieurs pétitions circulent sur internet pour réclamer une baisse des taxes. Un blocage des routes par les automobilistes et les transporteurs est même annoncé pour le 17 novembre.
Ça inquiète le gouvernement ? En tout cas, on dirait que ça le préoccupe : il n’y a qu’à voir l’offensive du week-end : Gérald Darmanin, le ministre du Budget à la Une du Journal du Dimanche et Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie à la Une du Parisien/Aujourd’hui en France.
Les deux ministres de Bercy rappellent que le cap ne changera pas, mais savent bien l’un et l’autre que le prix de l’essence est un détonateur. Rappelons quand même qu’en un an le diesel a augmenté de 23% et l’essence a pris 14%.
Alors certes, il y a le prix du baril de pétrole qui a grimpé et ça pèse lourd. Mais il y a surtout les taxes qui se sont envolées et pour 2019 la pilule va être encore plus difficile à avaler. Puisque pour lutter contre le réchauffement climatique et la pollution, le diesel et l’essence seront encore plus lourdement taxés... Histoire de convaincre les français de rouler propre.
Sur le principe, c’est une très bonne idée. C’est vers cela qu’il faut aller, on le sait. C’est une "politique volontariste", comme on dit au gouvernement. Mais, il faut pouvoir se payer une voiture électrique ou une hybride, dont le plus petit modèle neuf est à environ 20.000 euros. Et quand bien même, l’État vous aide avec un bonus écologique ou une prime à la conversion, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Ceux qui ne pourront pas changer de voiture vont se retrouver à payer de plus en plus cher leur carburant et leur pouvoir d’achat va être sacrément amputé ! Et ça, ce n’est pas une très bonne nouvelle.
Pourquoi ? Parce que si le prix de l’essence est un détonateur, la question du pouvoir d’achat est explosive. Elle l’est notamment pour les Français modestes, ce qui ont les plus bas revenus et qui voient les hausses s’accumuler : hausse des loyers, du gaz, du fioul, du tabac... Je ne parle pas des Français les plus pauvres, je parle de la classe moyenne basse, de cette catégories de Français qui vit à la campagne, ou en bordure des grandes villes, et qui utilisent beaucoup sa voiture, et qui après la grève à la SNCF, se prend de plein fouet la hausse de l’essence.
Des ménages souvent endettés, pour lesquels la première baisse de la taxe d’habitation va mettre un peu de beurre dans les épinards, pour qui la diminution des cotisations salariales est appréciable mais qui continueront de faire 20 kilomètres ou plus pour aller travailler. Ce sont ces Français-là qui disent à 84% à Emmanuel Macron que sa politique ne leur permettra pas d’augmenter leur pouvoir d’achat.
Il y a un problème de "et en même temps" dans cette politique
Alba Ventura
Il y a un problème de "et en même temps" dans cette politique. C’est une politique volontariste, mais elle a du mal à raccrocher ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui ont de faibles salaires et elle ne tient pas compte des distorsions de territoires. C’est pour cela qu’il faut faire attention avec le prix des carburants, sujet plus que sensible, sujet hautement "irritant".
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