Antisémitisme : "Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France", estime Macron dans une lettre

"Nous sommes tous meurtris". Samedi 11 novembre, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français à travers une lettre publiée par le journal Le Parisien. Il y évoque notamment "l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé" et réaffirme sa vœu de justice et de sécurité, au Proche-Orient comme en France.

"Qu’il soit religieux, social, identitaire ou racial, l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux", écrit le président de la République, citant le célèbre écrivain auteur de J'accuse...", lettre ouverte qui avait notamment fait basculer l'affaire Dreyfus. Emmanuel Macron a notamment condamné les "milliers d'actes antisémites" commis depuis le début du conflit, "trois fois plus" que l'année 2022.

Le Président a donc préféré les mots à la marche civique prévue dimanche 12 novembre. Organisée pour lutter contre l'antisémitisme, le rassemblement est sous le feu des critiques, notamment avec la présence annoncée du Rassemblement national et l'absence de La France Insoumise. Le chef de l'Exécutif a annoncé qu'il y participerait "par le cœur et la pensée" mais qu'il n'y se rendrait pas en personne à cette marche.

"Des vies qui valent des vies"

Emmanuel Macron a tenu à rassurer tous les Français de confession juive et à rappeler qu'en France, chacun doit pouvoir vivre sereinement sans avoir à cause de sa religion ou de son origine. "Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France. Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n’est pas la France", a-t-il souligné.

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Le chef de l'État a toutefois rappelé le droit d'Israël à se défendre : "Cette défense doit s’accompagner de la reprise d’un dialogue politique et veiller à protéger les civils et les otages à Gaza qui ne sauraient payer du prix de leur vie la folie sanguinaire des terroristes."

"Des vies qui valent d’autres vies. Ainsi parle la France dès qu’il s’agit de porter un message d’humanité. Et sur ce chemin, dans les moments que nous vivons, rien ne doit nous diviser." Appelant les Français à l'unité face à l'horreur, le Président conclut ainsi sa lettre par un message d'espoir, se voulant optimiste face aux différents actes de solidarité et marches qui s'organisent depuis le début du conflit.

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