70 rassemblements partout en France, mardi 19 février, pour dire "ça suffit" face aux actes antisémites. À Paris, Emmanuel Macron et les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat se sont recueillis au Mémorial de la Shoah.
Tandis que de nombreux responsables politiques se sont retrouvés, place de la République. "La République", justement, c'était la réponse aux provocations, à la haine ? Oui. C’était la "communauté nationale" qui venait répondre à l’intolérance et cela faisait du bien cette manifestation dans la dignité, ça changeait des casseurs et des violents qui pourrissent les rues, chaque samedi.
Hier soir, il y avait de belles paroles, des textes de Primo Levi, La Marseillaise chantée deux fois, de beaux symboles, des écharpes bleu-blanc-rouge… C’était un message contre l’antisémitisme.
Mais au-delà, c’était la République qui était saluée, c’était la France qui était célébrée. Ça m’a fait penser un peu à la manif pour Charlie, dans une bien moindre mesure forcément. Mais il y avait cette communion, il y avait cette volonté de montrer qu’on est fier d’être Français, que l’on soit juif, catholique, musulman, bouddhiste, ou sans religion. C’était bienveillant, c’était réconfortant.
Même si personne n’est dupe. On sait bien que tout ça est très fragile. D’ailleurs, souvenez- vous après Charlie, souvenez-vous de tous ceux qui ne se sentaient pas Charlie. Il n’empêche toutes les occasions de lutter contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme doivent être saisies.
Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Oui. J’ai été frappée par le discours de Nicolas Sarkozy. Il a été le seul hier dans la manifestation à tenir un message d’une extrême fermeté, en disant que c’était "l’autorité de l’État qui était défiée, que la démocratie était provoquée, et que cela devait cesser".
Ça m’a rappelée Manuel Valls qui tenait le même genre de propos qui était intraitable sur le sujet. On ne peut pas dire "ça suffit" et laisser les actes impunis. Il faut de l’autorité. Il faut de l’ordre. Emmanuel Macron a dit devant le cimetière profané de Quatzenheim : "On prendra des actes, on prendra des lois, on punira". On verra ce qu'il dira ce soir devant le CRIF. Mais oui, il faut punir ceux qui ont sali ces tombes juives et aussi ceux qui ont insulté Finkielkraut et tous ceux qui répandent leur haine, dans la rue ou sur internet.
Il faut agir sur les plus jeunes, leur montrer des films sur la Shoah
Alba Ventura
J'irai plus loin, il faut punir toutes les haines contre les juifs, mais aussi contre les policiers. C'est aussi ça que voulait dire Nicolas Sarkozy. Puis, pour revenir à l'antisémitisme, on peut aller plus loin, par l’éducation, il faut que l’école se mobilise encore plus. Il faut agir sur les plus jeunes, leur montrer des films sur la Shoah.
Il faut les emmener au Mémorial et pourquoi pas jusqu’à Auschwitz. Ça se fait déjà, il faut sans doute en faire encore plus. Parce que si parmi les porteurs de haine, par ignorance ou par combat politique, certains adultes sont perdus pour la cause. Je ne pense pas que les enfants soient irrécupérables.
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