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Affaire Benalla : la balle est dans le camp de Gérard Larcher

C'est à lui qu’il revient de saisir ou pas la justice contre Alexandre Benalla et surtout contre 3 collaborateurs proches du président de la République, le 21 mars prochain lorsqu’il réunira le bureau du Sénat dans cette optique.

Gérard Larcher, le 11 août 2018
Crédit : MATHIEU PATTIER/SIPA
Pauline De Saint-Rémy - édité par Léa Stassinet
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Gérard Larcher s'est fait discret depuis la remise du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Il n’a même pas répondu, pas publiquement en tout cas, au Premier ministre qui a accusé hier le Sénat d’avoir outrepassé ses droits. "Gégé est planqué dans le terrier !", rigolait l’un de ses acolytes centristes hier soir. Car c’est donc à lui, qui en a vu d’autres, certes, qu’il revient de saisir ou pas la justice contre Alexandre Benalla et surtout contre 3 collaborateurs proches du président de la République, le 21 mars prochain lorsqu’il réunira le bureau du Sénat pour le faire. 

"Enivré, pris dans son élan, Philippe Bas a été un chouille trop loin", persiflait hier soir un sénateur plutôt proche de Larcher, selon qui les "griefs concernant les 3 collaborateurs du chef de l’État sont extrêmement minces". Pour preuve, m’a expliqué le même, la subtilité est passée inaperçue, mais s’il l’avait souhaité, Philippe Bas, président de la commission des Lois constitutionnelles du Sénat aurait pu décider de saisir lui-même la justice, à condition de le faire avant que le rapport soit public. 

Il a, de fait, préféré engager le vote des membres de la commission, "embarquer tout le monde", et faire peser la décision finale sur les épaules du président du Sénat. Un manque de courage supposé que dément évidemment le principal intéressé pour qui "la question ne se posait évidemment pas". 

Un "mini hold-up" du président de la commission ?

Une chose est sûre, en revanche, le président de la désormais célèbre commission d’enquête a tout fait pour que ses intentions restent secrètes jusqu'au bout, y compris pour les propres membres de sa commission. C’est carrément un mini hold-up que certains décrivent. "Il avait instauré un climat de black-out total sur son rapport !". Ce n’est d’ailleurs que peu de temps avant le vote du rapport, en commission, mercredi, que celui-ci aurait été "dégainé" matériellement. 

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Chaque sénateur ayant sur sa copie son nom écrit en filigrane et barrant la lecture. "De peur qu’on le photographie !", piaffait encore hier soir l’un d’entre eux. "On ne pouvait même pas aller faire pipi avec ! Il fallait le déposer à l’entrée !". Une extrême prudence qui en a surtout agacé certains à posteriori, lorsqu’ils se sont aperçus que le journal Le Monde avait eu accès, lui, en amont, à l’intégralité du rapport, dont il publiait déjà les conclusions en fin de matinée sur une double-page. 

Mais c’est surtout sur le contenu de la lettre que des dents ont grincé. Philippe Bas n’aurait expliqué qu’à la dernière minute avant le vote que le secrétaire général de l’Elysée, son directeur de cabinet et le autonome du GSPR Lionel Lavergne étaient aussi concernés par la demande de poursuites. Autant "il a contribué à redonner du lustre à l’institution", autant il a "trop voulu profiter des projecteurs sur lui", résumait un sénateur hier. 

Officiellement donc ce n’est que le 21 mars prochain que la décision sera prise, de saisir ou pas la justice, sur Alexandre Benalla seul ou sur l’ensemble des 4 protagonistes cités dans le rapport. Officieusement, les discussions vont aller bon train. Certains sénateurs redoutant d’entrer dans un bras de fer avec l'Élysée avant une éventuelle réforme institutionnelle. 

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