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A69 : Glucksmann appelle la droite à "descendre d’un cran" après les propos de Retailleau

L’eurodéputé a demandé aux représentants de la droite et de l’extrême droite de modérer leurs propos lorsqu’ils parlaient des manifestants contre l’A69. La veille, Bruno Retailleau les a qualifiés de "barbares".

Raphaël Glucksmann, le 23 juin 2025 à Paris

Crédit : Thomas SAMSON / AFP

Philippine Rouvière Flamand & AFP

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Les personnalités politiques vont-elles trop loin dans leurs propos ? Il est vrai que lorsqu’on écoute le ministre de l’Intérieur, le mot "barbare" est souvent utilisé. Pour l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, c’en est trop. Sur le plateau de BFMTV, il a demandé à la droite et à l’extrême droite de "descendre d’un cran" dans leurs réactions, notamment après les affrontements survenus samedi en marge de la manifestation contre l’A69.

Le leader de Place publique a condamné "totalement les lanceurs de boule de pétanque ou de cocktail Molotov sur la police", mais estime que Bruno Retailleau a dépassé les limites en qualifiant les manifestants de "barbares sans limites", selon les mots du ministre sur X. "Quand j'entends parler d’’écoterrorisme' chez Madame Le Pen, je dis juste ‘il va falloir qu'on descende d'un cran’", ajoute-t-il. "Si vous dites 'barbares sans limite’ pour ce qui se passe là, alors vous qualifiez comment Daesh?", interroge Glucksmann.

Une manifestation interdite

Il faut dire que la manifestation était interdite. En effet, bien que l’illégalité de la construction de cette autoroute ait été jugée en première instance, les travaux ont été autorisés à reprendre avant l’appel. Les manifestants se sont donc réunis, samedi 5 juillet, sur un terrain privé avec l’accord de leur propriétaire. Une manifestation qui a été décrite comme "festive" une grande partie de la journée, avant que des affrontements éclatent entre 17 heures et 18 heures. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l’ordre. Près de 250 objets dangereux avaient été saisis avant les affrontements, ce qui avait mené au post sur X de Bruno Retailleau, aujourd’hui critiqué par Raphaël Glucksmann. Trois personnes ont été interpellées. 

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