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Les infos de 18h - A69 : "Ce ne sont pas des militants écologistes" mais des "barbares", estime Bruno Retailleau
Une manifestation est organisée aujourd’hui non loin du chantier de l’autoroute A69. La journée a été très calme jusqu’à des affrontements dans l’après-midi entre les forces de l’ordre et les manifestants, qui ont été qualifiés de "barbares" par le ministre de l’Intérieur.
Des affrontements sur le chantier de l'A69
Crédit : Ed JONES / AFP
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Les manifestants anti-A69 étaient rassemblés, ce samedi 5 juillet, dans le parc du Château de Scopont, dans le Tarn, non loin du chantier de l’autoroute. Ce terrain privé a été mis à disposition par son propriétaire, lui-même opposé à la reprise du chantier. 1.000 personnes seraient sur place et la journée avait bien commencé.
Les manifestants étaient réunis dans le parc dans une ambiance festive, mais sous haute surveillance. Alors que 1.500 gendarmes sont déployés et ont saisi des haches, des boules de pétanque et des catapultes lors des contrôles.
La situation a commencé à se tendre aux alentours de 17 heures, quand une petite centaine de black blocs a tenté d'accéder au chantier de l'autoroute A69, en traversant la route nationale 126. Ils ont été repoussés par des centaines de gendarmes mobiles. Masque à gaz sur le visage, casque sur la tête qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Des véhicules blindés Centaure ont également été approchés de la zone. "Ce ne sont pas des militants écologistes, ce sont des barbares", a commenté Bruno Retailleau sur X.
Le calme est rapidement revenu
Quelques dizaines de minutes plus tard, le calme est revenu. Les deux camps se font face, des opposants ont même dansé et écouté de la musique sur la route nationale 126. Car, il faut le signaler, la mobilisation sur le site même du château est très calme depuis ce samedi matin.
Au pied du château de Scopont, il y a en fait une fête, une "turbo-teuf", comme l'ont appelé les opposants. Ces derniers veulent, avec des associations, rappeler leur volonté de voir ce chantier, déclaré illégal par la justice, définitivement arrêté, et qui ont décidé de rester à l'écart des échauffourées.
"On entend souvent les promoteurs de l'autoroute dire que les travaux sont pratiquement terminés, à 70% avancés. Ce n'est pas vrai du tout, on est à peu près à 50%. Et surtout, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le béton n'est pas coulé. Tant que le béton n'est pas coulé, il y a énormément de choses qui peuvent être récupérées. Bien sûr, les centaines et centaines d'arbres qui ont été abattus ne vont pas repousser du jour au lendemain. Mais néanmoins, il existe des techniques de renaturation. Les scientifiques sont formels là-dessus pour permettre à la nature de reprendre ses droits", a déclaré Anne Stambach-Terrenoir, députée La France insoumise de la Haute-Garonne, au micro de RTL. La justice doit définitivement se prononcer à la fin de l'année sur la suspension définitive ou pas du chantier de l’A69.
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