Il y a 40 ans jour pour jour, le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République et devenait ainsi le premier chef d'État socialiste de l'histoire de la Ve République. Dirigeant du PS le jour de cette victoire historique, Lionel Jospin revient sur cet événement au micro de RTL.
"C'était un sentiment mixte, s'est rappelé le candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2002. Les résultats du premier tour laissent place à un optimisme modéré. Mais nous avions le souvenir des défaites en 1973, 1974, 1978. Il n'y a pas de superstition, mais l'idée qu'il pourrait y avoir une fatalité".
Lionel Jospin explique que "l'incertitude sera levée" en début de soirée, lorsque le PS est averti par les instituts de sondage que leur victoire est plus que probable. Un peu avant 20 heures, il cède à l'excitation et annonce aux militants et sympathisants réunis devant le siège du parti : "nous pensons que nous avons gagné".
L'ancien ministre note par ailleurs que les idées portées par la campagne de François Mitterrand il y a 40 ans, portée, à l'époque, "à contre-courant de l'évolution économique du monde", commencent à "ressurgir". "Les inégalités ont tellement fleuri, la menace sur la planète est tellement prégnante, qu'on se rend compte que ce n'est pas dans la dérégulation qu'on peut trouver des solutions".
"Si nous sommes dans un moment moins favorable pour la gauche, je ne vois pas pourquoi nous ne devrions pas nous réjouir pour des moments qui ont été importants dans l'histoire de France", a-t-il par ailleurs assuré. "Nullement indifférent" aux difficultés actuelles du PS, dont il reste membre, Lionel Jospin appelle à "tirer des leçons" de la victoire de 1981 en construisant "une force" et en unissant "des éléments de la gauche", "ce n'est pas en cultivant les égos qu'ils avanceront".
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