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La station de ski des Pyrénées de Luchon-Superbagnères, le 15 février 2020 Illustration).
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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Face à la douceur inhabituelle de ce début de mois de février, à quelques jours des vacances d'hiver, la tension est palpable dans les stations de ski pyrénéennes. Les professionnels du secteur craignent une saison plombée par le manque de neige, et certaines stations sont même temporairement fermées. D'autres, comme celle de Val-Louron, dans les Hautes-Pyrénées, parviennent à garder quelques pistes ouvertes, dépit d'un temps printanier. La montagne est verdoyante, avec très peu de neige au pied des pistes.
Résultat, seules 6 pistes sur les 22 que compte la station sont ouvertes. Si elles font le bonheur des plus petits et des débutants, les flocons sont tout de même attendus de pied ferme par les saisonniers. "Nous avons mis en place un calendrier qui va du 5 février au 18 février", explique Lucile, qui nous présente un système de pari "pour savoir quel jour la neige arrivera sur nos prés".
Anne de Lignac, directrice de la station, scrute le ciel tous les jours : "On regarde quatre fois par jour minimum la météo, et on regarde quand est-ce que la dépression va arriver", confie-t-elle, ajoutant que les épisodes neigeux se "déclenchent en général vers le 15, 20 janvier". "Cela nous permet de bien travailler la station pour les vacances, et c'est vrai que cette année, on s'impatiente", déplore-t-elle.
Le manque de neige pourrait affecter l'économie de la station. Anne de Lignac calcule une baisse de fréquentation de 60% sur les derniers week-ends. Les résidences ne sont pas encore complètes, et elles ne reçoivent plus de réservations ces derniers jours. "Normalement, il y a énormément de monde. Pour la station et les commerçants, les vacances de février représentent 70% du chiffre d'affaires de l'hiver", nous explique Frédéric, qui travaille dans l'un des gîtes depuis 30 ans. Une situation qui contraint à mettre des saisonniers en congé.
Les professionnels sont contraints de s'adapter, comme Laurent, le plus gros loueur de skis et de snowboards de Val-Louron, qui s'est mis en quête depuis plusieurs mois de nouveau matériel : "J'ai investi cet été dans des VTT, électriques, musculaires", explique-t-il, précisant qu'il a "un parc de 35 vélos". Une manière pour le commerçant de "compenser le manque de neige l'hiver". La neige pourrait justement revenir dès la semaine prochaine.
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