Environnement : les skieurs s'adaptent au réchauffement climatique

Les premières descentes, les premiers frissons ne seront pas pour tout de suite et les amateurs de ski alpin vont devoir prendre leur mal en patience. Le premier géant féminin de la saison, prévu ce samedi 22 octobre à Solden en Autriche, est annulé en raison de la pluie. Ce n'est sans-doute pas la dernière fois cette année. Entre températures trop élevées et manque de neige, les skieurs vont devoir composer avec les conséquences de plus en plus palpables du réchauffement climatique.

La montagne souffre de plus en plus. À seulement 25 ans, le champion olympique de slalom Clément Noël est malheureusement déjà un témoin privilégié de ce changement. "Il y a une dizaine, voire une douzaine d'années, on pouvait skier à des endroits où on ne peut même pas imaginer aujourd'hui qu'il y avait des pistes", se rappelle le sportif. Une situation "inquiétante", déplore-t-il.

À Tignes, par exemple, il n'est plus possible de skier sur le glacier l'été. Nombre d'équipes européennes ont d'ailleurs dû s'exiler en Amérique du Sud pour préparer la nouvelle saison. "On ne peut pas nier que le sport de haut niveau a un mauvais impact carbone", commente Alexis Pinturault, qui reconnaît que la situation n'est pas idéale. "Après, nous sommes aussi des personnes particulières dans le sens où on représente une économie et tout ce qui en découle", poursuit-il.

"On doit faire mieux, il faut qu'on fasse mieux, mais on ne pourra jamais avoir un impact neutre, sauf si on arrête le sport entièrement", conclue le champion. Le "mieux faire" doit également venir des instances dirigeantes et ne pas céder aux pétro dollars, comme cela vient d'être le cas en attribuant les Jeux asiatiques d'hiver 2029 à l'Arabie Saoudite.

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