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Violences policières : Me Arié Alimi dénonce la "communication mensongère" du gouvernement

INVITÉ RTL - L'avocat Arié Alimi déplore "une communication mensongère à chaque fois ou presque" par le gouvernement au sujet des violences policières. "C'est un combat politique", affirme-t-il.

Manifestation à Paris, mardi 2 juin, contre les violences policières.
Manifestation à Paris, mardi 2 juin, contre les violences policières.
Crédit : Michel RUBINEL / AFP
Violences policières : "C'est un combat politique" pour maître Arié Alimi
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Yves Calvi & Chloé Richard-Le Bris
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20.000 personnes se sont réunies hier soir, mardi 2 juin, à Paris, en dépit des mesures sanitaires pour soutenir la famille d'Adama Traoré, mort en juillet 2016 à la suite d'une arrestation par la police. "Il y avait bien évidemment, en background, la mort de George Floyd aux États-Unis puisqu’il y a eu des hommages qui ont été rendus par de nombreux manifestants et, concrètement l’idée, c’était de soutenir un combat qui n’est pas que judiciaire aujourd’hui. C’est un combat qui est politique" selon Maître Arié Alimi, avocat participant à la manifestation mardi 2 juin avec la Ligue Des Droits de l'Homme, en soutien au collectif Adama Traoré.

"Ce sont les quartiers populaires qui se sont structurés politiquement pour essayer de revendiquer quelque chose qui existe malheureusement depuis très longtemps, c’est l’existence d’une ségrégation sociale, d’une ségrégation raciale en France. Et c’est cette structuration politique qui n’a pas été appréciée par la préfecture", a rajouté Arié Alimi, lui-même avocat de Cédric Chouviat.

Quant aux liens avec les violences policières aux États-Unis, l'avocat déclare : "Première chose, 1.000 morts par an de violences policières aux États-Unis, 15 en France. Bien évidemment, ce n’est pas comparable rapporté à la population, il y a dix fois moins de violences policières rapportées en France. Et la ségrégation n’est pas comparable aux États-Unis et en France. En revanche, il y a des analogies malheureusement dans les cas de morts par violence policière en France et aux États-Unis. On a une communication mensongère à chaque fois ou presque systématiquement par le gouvernement, on a une volonté de protéger les policiers et on a une justice qui ne rend pas véritablement justice et qui entraîne un sentiment d’impunité dans la police et qui entraîne encore d’autres violences policières."
 
Pour lui, "le monde d’après on y est aujourd’hui. Le monde que l’on veut c’est de savoir si on veut un monde avec un peu moins de liberté, qui restreint les manifestations (...), ou bien un monde qui s’ouvre aux libertés. Est-ce que c’est ce monde d’après que nous voulons ?", conclut l'avocat.

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