Dans une Amérique meurtrie par la mort de George Floyd, le candidat démocrate a-t-il trouvé les mots justes ? Joe Biden a prononcé un discours très attendu ce mardi 2 juin à Philadelphie, lors duquel il est revenu sur les "troubles civils" et a tenté l'apaisement.
"Je ne manipulerai pas la peur et la division. Je n'attiserai pas les braises de la haine", a-t-il dit. Le démocrate accuse également le président américain d'être plus préoccupé par sa réélection que par le rassemblement d'un pays divisé.
"Quand des manifestants pacifiques sont évacués sur ordre du président du perron de la maison du peuple, la Maison Blanche, en utilisant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, pour organiser une opération de communication devant une vénérable église, nous sommes en droit de penser que le président est plus préoccupé par le pouvoir que par les principes", a déclaré le candidat démocrate de 77 ans.
La mort à 46 ans de George Floyd, un homme noir, il y a une semaine à Minneapolis aux mains d'un policier blanc, est un "électrochoc pour notre pays, pour nous tous", poursuit l'ancien vice-président. S'il est élu, il "cherchera à panser les blessures raciales qui ont longtemps gangrené ce pays, et non pas à les utiliser pour des avantages politiques".
Joe Biden a dénoncé à plusieurs reprises la mort de George Floyd et le "racisme institutionnel" qui ronge selon lui les Etats-Unis, et a promis d'y remédier dès ses 100 premiers jours au pouvoir. Mais il a aussi appelé au calme et condamné les violences.
Lors d'une brève allocution, Donald Trump avait annoncé lundi soir le déploiement de "milliers de soldats lourdement armés" et policiers à Washington. Tandis qu'il s'exprimait dans les jardins de la Maison Blanche aux airs de camp retranché, la police a effectué des tirs de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants rassemblés à l'extérieur de l'enceinte.
L'objectif était de libérer le champ vers l'église Saint John, bâtiment emblématique tout proche qui a été dégradé dimanche soir. Le président s'y est rendu à pieds, entouré de membres de son cabinet, pour s'y faire photographier, une Bible à la main.
Lundi, l'ancien vice-président avait déjà dénoncé sur Twitter les menaces du président américain de recourir à la force pour calmer les émeutes émaillant le pays. Le même jour, après des semaines coincé chez lui à cause de la pandémie, Joe Biden s'était rendu dans l'église d'une paroisse noire de son Etat du Delaware.
L'ancien bras droit de Barack Obama compte sur cet électorat pour remporter la Maison Blanche. Mais il n'échappe pas pour autant aux critiques pour ses positions passées ou des commentaires qui ont provoqué l'indignation. Comme lorsqu'il avait déclaré, en mai, à un animateur de radio qu'il n'était "pas noir" s'il songeait à voter pour Donald Trump. Joe Biden s'était rapidement excusé.
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