Val-de-Marne : la morgue de l'hôpital inverse par erreur les corps de deux bébés
VUE DANS LA PRESSE - L'hôpital du Kremlin-Bicêtre a reconnu avoir inversé les corps de deux bébés. À la suite de cet incident "grave" et "exceptionnel", une famille a enterré l'enfant d'une autre.

"Un incident grave", reconnaît sans concession l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, situé dans le Val-de-Marne. L'établissement a admis avoir inversé les corps de deux enfants "dont un mort-né", à la chambre mortuaire de l'hôpital, rapporte le Parisien, le jeudi 25 février. À la suite de cette "erreur humaine", la famille d'une petite fille a enterré l'enfant d'une autre. En cause : les procédures d'identito-vigilance prévoient "une double vérification du bracelet d'identité du corps, qui n'a pas été réalisée".
"L'AP-HP reconnaît l’inversion des corps de deux enfants, dont un mort-né, à la chambre mortuaire de l'hôpital Bicêtre", explique l'établissement au quotidien régional. "Une erreur humaine le jour des obsèques du premier enfant" est à l'origine de cet incident. Celle-ci a été relevée "quelques jours plus tard" par un agent de la chambre mortuaire, au moment de "la préparation du corps pour les obsèques du deuxième enfant".
"Un évènement exceptionnel" dans une situation déjà extrêmement douloureuse pour les familles endeuillées. La direction de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre a donc renouvelé "ses plus sincères excuses".
Éviter qu'une erreur "d'une telle gravité ne se reproduise"
Des excuses qui n'ont pas pu apaiser la famille qui a enterré l'enfant d'une autre : "Je n'ai rien à faire des excuses de la directrice de l'hôpital. Si ces gens à la morgue en ont marre de voir des corps, qu'ils changent de métier ! Je suis aide-soignante, donc je connais un peu ce milieu. On fait très attention, il y a des procédures, des vérifications…", confie la mère de la petite fille, qui témoigne "pour qu'aucun parent ne revive une telle douleur".
Les proches des enfants ont été reçus par l'établissement : un accompagnement "dans leurs démarches d'organisation des nouvelles obsèques et d'exhumation" leur a été proposé, "afin de rendre le corps inhumé à tort à sa famille". Le centre hospitalier a par ailleurs offert la prise en charge de l'ensemble des frais, en s'engageant à "prendre les mesures nécessaires" pour empêcher qu'une erreur "d'une telle gravité ne se reproduise". À noter que "cet événement indésirable grave fait l'objet d'une déclaration auprès des autorités sanitaires", précise l'établissement.
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