Un tchat sécurisé pour les mineurs ? Comment la police tente de lutter contre les violences physiques et sexuelles

Le 20 novembre est, depuis 1989, la journée internationale des droits des enfants. À cette occasion, la police et gendarmerie ont lancé, ce jeudi, un espace numérique avec tchat sécurisé à destination des enfants victimes ou témoins de violences physiques et sexuelles. 

"Il s'agit d'un espace dédié aux moins de 18 ans, avec un tchat, des contenus spécifiques et adaptés pour les orienter lorsqu'ils sont victimes ou témoins de violences, d'agressions, ou d'addictions", a expliqué à l'AFP le commissaire divisionnaire Stéphane Lapeyre, chef de la division d'accueil du numérique.  

L'équipe du tchat, accessible 24h/24 et 7 jours sur 7 sur le site www.masecurite.interieur.gouv.fr, est composée d'une quarantaine de policiers et d'une trentaine de gendarmes, spécialement formés et dont certains traitaient jusqu'à présent de violences conjugales. 

L'importance de la confidentialité au coeur du site

La "confidentialité est garantie", a assuré Stéphane Lapeyre, qui a précisé que l'anonymat pourra "toutefois être levé face à des victimes en grand danger, notre priorité étant de les secourir avant tout". 

Avant le lancement de ce tchat, les mineurs entrés en contact avec la police étaient des témoins de violences conjugales, des victimes de cyberharcèlement, ou de "sextorsion", l'extorsion d'images intimes, et "qui ne veulent pas que leurs parents soient au courant", a-t-il détaillé. Quelque 160.000 mineurs sont victimes de violences sexuelles chaque année en France, selon la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles, la Ciivise.