Reparti aux îles Fidji depuis, Josaia Raisuqe ne donne plus aucune nouvelle et ne s'est pas présenté devant la 24e chambre du tribunal correctionnel où il devait comparaître ce mercredi pour agression sexuelle. Ce rugbyman de 25 ans, ancien joueur du Stade Français qui évolue aujourd'hui à Nevers, avait agressé une femme âgée de 38 ans, dans la soirée du 23 juillet 2017 à Paris.
Ce soir-là, la victime sort de la boîte Les Nuits fauves, située dans le XIIIe arrondissement, vers 3 heures du matin. "Le Fidjien, accompagné d'un de ses compatriotes et coéquipier, Waisea Nayacelavu, fête son anniversaire avec alcool à haute dose : les analyses ont révélé que les deux hommes avaient 2 g d'alcool par litre de sang", rapporte Le Parisien.
Alors que la victime bavarde avec ses amis, Josaia Raisuqe "s’approche en titubant et Raisuqe, empoigne brutalement les seins de la jeune femme, glisse l'une de ses mains le long de sa cuisse, et lui caresse le torse avec une rose, avant que sa victime le repousse". Waisea Nayacelavu, lui, baisse son pantalon devant elle. Ensuite, les deux hommes frappent violemment les amis de la jeune femme avant d'être arrêtés par les forces de l'ordre.
Je n'avais aucun moyen de me protéger
La victime de l'agression dans les colonnes du Parisien
"Ce qu'on a vécu était d'une extrême violence, se remémore la victime. Devant un homme d'une telle corpulence (1,95 m pour 104 kg, ndlr), je n'avais aucun moyen de me protéger". L'avocat du prévenu nuance les faits : "C'est un bûcheron fidjien, arraché à ses repères, qui ne maîtrise pas le français. Quelqu'un de perturbé. D'autant plus qu'il a été exclu du Stade français pour faute grave".
Le procureur a requis un an de prison dont six mois avec sursis mais le sportif n'écopera que du sursis : il devra en revanche s'acquitter de 3.000 euros d’indemnisations à la victime pour préjudice moral et de 1.140 euros, pour l'aider à régler les frais de justice engagés. Waisea Nayacalevu, a lui été condamné en janvier 2018 à 120 heures de travaux d'intérêt général (TIG) pour violences en état d'ivresse.