Des nouvelles traces d'ADN ont été découvertes sur un matelas saisi en 2003 dans l'ancienne maison de la sœur de Michel Fourniret. Elles vont être comparées à celles d'une trentaine de jeunes filles, dont la disparition ou la mort sont restées inexpliquées. C'est ce qu'on appelle des "cold case" dans le jargon policier.
Pour faire parler l'ADN, tout "va dépendre de la conservation du support", explique ce jeudi 24 septembre sur RTL Laurent Pene, expert ADN du Service central de la police technique et scientifique. Le matelas doit par exemple "être stocké à l'abri de l'humidité". La matière est aussi importante car "le tissu protège la trace" puisque "les traces d'ADN vont être enchâssées" dans la matière. "Vous pouvez avoir des traces exploitables 15, 20, 30 ans après leur dépôt sur le support", assure l'expert.
Le travail de scientifique est en permanence en aller-retour avec le travail d'enquête. "Pour rechercher de façon si exhaustive des traces, il faut avoir des bonnes informations pour être sûr que ce support est très très important", explique Laurent Lene. Il assure que "dans une enquête criminelle, on peut avoir 100, 300, 400 pièces à conviction". Sur le plan scientifique, "ce qui est possible aujourd'hui en 2020 ne l'était pas au début des années 2000". En effet selon l'expert, "les réactifs sont beaucoup plus importants et la partie interprétation des résultats a également énormément évolué".
Le scientifique ne sera jamais dans l'affirmation totale
Laurent Pene, expert ADN du Service central de la police technique et scientifique, sur RTL.
Malgré tout, le résultat que l'expert va rendre est "une évaluation purement statistique et on n'est absolument pas sur du 100%". Selon l'expert ADN du Service central de la police technique et scientifique, "le scientifique ne sera jamais dans l'affirmation totale de la présence, il va estimer un degré de confiance dans la conclusion qu'il apporte dans son rapport".
Il y a malgré tout selon lui des espoirs de progrès avec les "techniques autour du séquençage nouvelle génération". "On est dans l'objectif de dessiner un portrait robot génétique des gens qui laissent des traces sur les supports", assure Laurent Pene.
Dans ce type de dossiers criminels anciens non-résolus, l'enjeu est immense pour els famille de victimes disparues. C'est par exemple le cas de celle de Marion Wagon, 11 ans, disparue sur le chemin de l'école à Agen en 1996, et jamais retrouvée. "Il y a une espérance" avec cette découverte d'ADN, a confié Me Catala, l'avocat de ses parents, à La Dépêche du Midi. Il y a chaque année en France plusieurs dizaines d'affaires criminelles non-élucidées. Selon un commissaire spécialisé, on estime qu'il y a entre 300 et 400 "cold case" actifs en France.
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