Pendant trois ans, un employé de la société Ineo Basso Cambo, à Toulouse, avait pris l'habitude d'épier ses collègues féminines dans les toilettes ou sous la douche. Son stratagème ? Des petits trous creusés dans les murs, depuis un local technique.
Au total, rapporte La Dépêche du Midi, 14 victimes. Et ce sont ces dernières elles-mêmes qui ont découvert la technique perverse de leur collègue. "On a trouvé la trappe avec les trous", explique l'une d'entre elles. "Ça a été la panique".
Selon elle, malgré le signalement fait auprès de la direction, l'entreprise n'a pas souhaité porté plainte. Les victimes se sont donc réunies pour porter plainte elles-mêmes, mais aucune enquête n'a été ouverte. L'affaire a été classé sans suite par le procureur. "Cet homme, que nous avions identifié, est resté travailler avec nous"
Mais les faits ne s'arrêtent pas là. Alors qu'un système de surveillance équipe désormais le deuxième étage où se trouvent les toilettes concernées, les victimes découvrent que le voyeur récidive, deux niveaux plus bas.
"On s’est rendu compte que le même dispositif de voyeurisme était installé au rez-de-chaussée", expliquent-elles. "Donc, trois ans plus tard, il continuait et surtout il avait fait de nouvelles victimes à cause de la nonchalance de l’entreprise qui n’avait pas communiqué avec les filles du rez-de-chaussée".
L'enquête a finalement pu être ouverte envers cet individu que les victimes ont longtemps considéré comme "surprotégé". "Il a de nouveau auditionné toutes les filles et le pervers a fini par avouer. Ça a été le soulagement".
Le procès de cet homme s'ouvrira en septembre prochain, au tribunal correctionnel de Toulouse. Les victimes, toutes suivies psychologiquement depuis le début de l'affaire, réclament que le voyeur soit soigné. Depuis ses aveux, il a été licencié.
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