Lors de sa garde à vue, l'adolescent s'est montré "détaché", un jour après avoir asséné plusieurs coups de couteau à une surveillante de son collège à Nogent en Haute-Marne. Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a expliqué lors d'une conférence de presse que le suspect de 14 ans n'exprimait "pas de regret, ni aucune compassion pour les victimes".
Revenant sur les faits, il a précisé que le mis en cause a sorti "un couteau de cuisine de 34cm avec une lame d'une longueur de 20cm" avant de porter "plusieurs coups violents" à la surveillante de 31 ans. Sept plaies ont été constatées sur le corps de la victime lors de l'autopsie.
Interpellé "immédiatement" par un gendarme qui se trouvait sur place pour une fouille de sacs des élèves, le mineur est toujours en garde à vue. Lors des premières interrogations, il n'a "pas véritablement" expliqué son geste, indiquant vouloir s'en prendre à "n'importe laquelle" des surveillantes du collège sans en cibler une "particulièrement". Il a admis avoir voulu "faire le plus de dégâts possibles".
Lors de ces explications, il a fait référence au "comportement" des surveillantes qu'il ne "supportait plus" car elles auraient eu, selon lui, "une attitude différente selon les élèves". Récemment, l'une d'entre elles - qui n'était pas la victime - l'aurait "sermonné" au collège "alors qu'il embrassait sa petite amie".
Son passage à l'acte était prémédité, d'après Denis Devallois, puisqu'il le "ressassait" depuis le samedi 7 mars. "Il se montre détaché tant au regard de la gravité des faits reprochés que des conséquences vis-à-vis de lui-même", a ajouté le procureur de Chaumont.
Né en août 2010, le collégien en classe de troisième a développé une "fascination pour la mort et la violence, ainsi que pour les personnages les plus sombres des films ou des séries télévisées" et "apparaît en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher d'importance". Il ne présente cependant "aucun signe évoquant un possible trouble mental" et est décrit, malgré tout, comme "sociable, plutôt comme un bon élève, intégré".
Adepte de jeux vidéo violents, il n'y serait pour autant pas "addict" et utilisait "peu" les réseaux sociaux. Des incidents avaient toutefois émaillé son parcours scolaire : deux exclusions de l'établissement pour des faits de violence commis sur deux élèves. Sans antécédent judiciaire, il est "issu d'une famille unie et insérée professionnellement".
La victime était chargée de "vérifier les carnets de correspondance des élèves" à l'entrée de l'établissement. Il n'y a "pas de corrélation" entre le meurtre de Mélanie "et la présence des gendarmes lors de ce contrôle inopiné à l'entrée du collège ce jour-là", a estimé le procureur. "On ne peut que s'imaginer avec effroi ce qui aurait pu advenir si les gendarmes n'avaient pas été présents" mardi devant l'établissement, a-t-il déclaré.
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