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Suicide de Lucas : que risquent les quatre jeunes mis en examen ?

Quatre mineurs vont être jugés pour des faits de harcèlement qui ont conduit Lucas, un collégien de 13 ans, à se suicider. D'après une loi de mars 2022, le harcèlement scolaire peut être puni de 10 ans de prison.

Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Crédit : AFP
Caroline Frühauf

Dans les Vosges, quatre élèves du collège Louis-Armand de Golbey, seront jugés pour harcèlement, a annoncé le procureur de la République d'Épinal, Frédéric Nahon, vendredi 27 janvier. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au harcèlement qui a conduit, Lucas, 13 ans, à se suicider le samedi 7 janvier.

Ainsi, les quatre mineurs, également âgés de 13 ans, vont être jugés pour "harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide", devant le tribunal pour enfants d'Épinal. Lors de leur audition, les deux garçons et les deux filles mis en cause ont reconnu s'être moqués de Lucas à plusieurs reprises, depuis le mois de septembre 2022. 

Selon la loi sur le harcèlement scolaire, qui date du 3 mars 2022, "le harcèlement scolaire est puni de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende lorsque les faits ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider". Alors que le harcèlement scolaire est qualifié de délit depuis moins d'un an, de telles peines n'ont encore jamais été prononcées.

Ainsi, le suicide de Marion Fraisse, qui s'était pendue à 13 ans, après avoir expliqué dans une lettre qu'elle subissait du harcèlement scolaire, a entraîné un non-lieu, rendu en août 2018. Cette décision a été confirmée en janvier 2022 par la Cour de cassation : les juges ont estimé que les faits ayant conduit au décès de Marion étaient "isolés et concernaient différentes personnes n'agissant pas dans la même intention". 

Une peine à visée éducative envisagée ?

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En raison de leur jeune âge, les mis en cause pourraient se voir proposer une peine à visée éducative, comme un stage de "sensibilisation aux risques liés au harcèlement scolaire", indique le texte de loi. Selon Florence Rouas, avocate spécialiste des mineurs, interrogée par TF1, "c’est extrêmement rare qu’un mineur de 13 ans aille en détention". 

Lors d'une conférence de presse qu'elle a tenue, lundi 30 janvier, la mère de Lucas n'a pas blâmé les quatre collégiens. Elle a pointé du doigt l'absence de réaction du collège, et ce, malgré les signalements qu'elle avait effectués depuis le mois de novembre. Elle a aussi affirmé qu'elle souhaitait que les quatre mineurs jugés soient "protégés" et qu'ils puissent "réfléchir" pour ne pas recommencer.

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