Retrouvée pendue à un foulard noué à la poignée de sa chambre en 2013, Marion, 13 ans, est restée au cœur de la vie de sa mère. "Je me souviens que Marion me disait 'mais non, mais ne t'inquiètes pas maman, c'est pas grave'. Moi je ne savais pas ce que c'était le harcèlement. J'étais dans les chamailleries, les moqueries. Et un jour, vous ne savez pas pourquoi, mais ils ont ce qu'on appelle le courage du désespoir", dit-elle, la voix serrée.
"Je dis souvent aux gens 'vous savez, personne n'a envie de mourir, ni vous ni moi. Mais on a juste envie d'arrêter de souffrir. Et quand on n'est pas armé, quand on ne sait pas comment faire, quand on ne trouve pas de solution, on se dit que pour être tranquille, il faut partir'. Et puis les enfants si jeunes n'ont pas la notion de la mort. Ça va faire 10 ans que Marion est partie. Je l'ai retrouvée à la maison. Je ne m'en remets pas", livre-t-elle.
En août 2018, un non-lieu avait été décidé par une juge d'instruction d'Evry. La décision a été confirmée en janvier 2022 par la Cour de cassation. Les juges estiment que les événements entourant le décès de Marion sont "isolés et concernent différentes personnes n'agissant pas dans une même intention", comme le relatait Sud Ouest.