Nouveau round judiciaire pour François Fillon. Le procès en appel du candidat à la présidentielle de 2017, de son ancien suppléant à l'Assemblée nationale et de son épouse Penelope dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs a été fixé du 15 au 30 novembre 2021, a-t-on appris mercredi 27 janvier 2021 de source judiciaire. L'ancien Premier ministre avait été condamné en première instance le 29 juin 2020 à cinq ans d'emprisonnement, dont deux ferme, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Il avait immédiatement annoncé faire appel.
La défense de François Fillon, qui avait plaidé la relaxe, avait immédiatement annoncé faire appel, tout comme celle de Penelope Fillon, condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. L'ancien suppléant et alors maire de Sablé-sur-Sarthe Marc Joulaud, qui avait écopé de trois ans avec sursis, 20.000 euros d'amende avec sursis et cinq ans d'inéligibilité, avait lui aussi interjeté appel.
Cette affaire, révélée par le Canard enchaîné, avait fait exploser en vol la campagne pour la présidentielle 2017 de François Fillon, candidat de la droite et parti favori dans les sondages, mais finalement éliminé au premier tour.
Au cœur du dossier: les emplois de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son époux et du suppléant de celui-ci dans la Sarthe, au titre de trois contrats signés entre 1998 et 2013, ainsi que les emplois d'assistant des enfants Fillon auprès de leur père, alors sénateur, en 2006-2007. En cause également, les lucratives activités de conseillère littéraire de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, proche de M. Fillon et déjà condamné dans cette affaire.
En première instance, les prévenus avaient été condamnés à rembourser plus d'un million d'euros à l'Assemblée nationale, partie civile. Peu avant le prononcé du jugement, une polémique avait éclaté après des déclarations de l'ancienne cheffe du parquet national financier (PNF), qui représente l'accusation dans ce dossier.
Éliane Houlette avait évoqué des "pressions" hiérarchiques, des propos interprétés par le clan Fillon comme un aveu de pressions politiques sur la justice et qui avaient conduit Emmanuel Macron à saisir pour avis le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Dans ses conclusions en septembre, le CSM avait estimé qu'il n'y avait pas eu de "pression" et que la justice avait fonctionné "de façon indépendante" dans ce dossier hors norme, tout en prônant une réforme pour lever à l'avenir toute suspicion de partialité.
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