Santiago et ses parents retrouvés aux Pays-Bas : ce que l’on sait

Santiago, le grand prématuré enlevé par ses parents dans un hôpital de Seine-Saint-Denis le 21 octobre, a été retrouvé en bonne santé aux Pays-Bas quatre jours plus tard, dans la soirée du 25 octobre. Une alerte enlèvement avait été déclenchée en France et en Belgique pour le retrouver, car la voiture du couple avait été retrouvée en Belgique.

La piste d'une fuite vers le nord de l'Europe, en Belgique notamment, avait été privilégiée dès le départ par les enquêteurs. "L'alerte enlèvement qui a été lancée en France trouve un relai en Belgique, où nous décidons de faire la même chose", a expliqué le procureur Mons, en charge de l'enquête en Belgique, au micro de RTL. "Très vite, il y a eu énormément de réactions au niveau belge, avec une cinquantaine de situations à vérifier".

Dès le mardi 22 au matin, le véhicule des parents de Santiago avait été aperçu par les caméras de surveillance d'un hôtel en Belgique. Malheureusement, quand les policiers arrivent, la chambre est vide.

Le véhicule est ensuite aperçu garé sur le bas-côté de la route, en périphérie de Charleroi, au sud de Bruxelles, dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Une "planque", c'est-à-dire une surveillance, est mise en place par les enquêteurs belges, et au matin la voiture est saisie pour analyses.

Les raisons de la fuite

"C'est jeudi qu'on se rend compte qu'alors qu'on continue à travailler sur une piste à Charleroi, il y a également une piste qui s'oriente vers les Pays-Bas", continue le procureur. Pourquoi ? Le numéro de téléphone auquel s'intéressaient les détectives est détecté en itinérance aux Pays-Bas.

"La localisation rapprochée des numéros de téléphone nous emmène dans deux hôtels. Première chambre, sans succès. Deuxième chambre, c'est la bonne".

Mais pourquoi ce couple a retiré le nourrisson prématuré de sa couveuse à l'hôpital pour s'enfuir, au péril de sa vie ? Les parents ont eu peur que la garde de l'enfant leur soit retirée. Le matin de l'enlèvement, une réunion interdisciplinaire a eu lieu à l'hôpital dans lequel Santiago était suivi.

Les parents y ont assisté, et la question du placement s'est posée, notamment au vu des antécédents judiciaires des deux parents, mais surtout à cause de la toxicomanie de la mère de l'enfant. C'est donc la perspective de ce placement qui les a poussés à s'enfuir avec l'enfant le soir même, lundi 21 octobre aux alentours de 23h30.

"C'est peut-être un miracle, mais c'est surtout le fruit d'un travail acharné"

Le couple et le petit Santiago ont donc été retrouvés dans une chambre d'hôtel à Amsterdam (Pays-Bas), vendredi soir vers 19h30. Le nourrisson est vivant et en bonne santé. Le procureur de Mons s'est réjoui au micro de nos confrères de Bel RTL : "On n'a jamais voulu lâcher le morceau, depuis le début, on y a cru. On cherchait un enfant vivant et pas un enfant mort". 

"C'est peut-être un miracle, mais c'est surtout le fruit d'un travail acharné, remarquable, qui a été réalisé en très peu de temps", a-t-il ajouté.  Le nourrisson a pu être hospitalisé et pris en charge dans une maternité.

Quelles sont les suites désormais pour les parents et Santiago ? "Il y a un mandat d'arrêt européen émis par la France, ce qui veut dire que les autorités judiciaires des Pays-Bas vont entamer la procédure pour mettre ce mandat à exécution. Pour ce qui concerne l'enfant, il avait fait par ailleurs l'objet d'une ordonnance de placement française. Dès que son état de santé le permettra, cet enfant retournera vers la France".

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