Deux mandats d'arrêt européens ont été émis pour tenter de retrouver les parents du petit Santiago et leur fils. Le nourrisson, né grand prématuré, a été enlevé lundi soir à la maternité d'Aulnay-sous-Bois. On sait déjà que ses parents ont quitté la France, mais les enquêteurs ont perdu leur trace en Belgique.
Dès mardi, les enquêteurs avaient la certitude que les parents de Santiago avaient fui vers la Belgique. La marque et le modèle de leur voiture a été diffusée dans le pays et ce véhicule a été aperçu à 11h, mardi, par la caméra de vidéosurveillance d'un hôtel. Malheureusement, quand les policiers arrivent, plus rien, la chambre est vide.
Le véhicule est ensuite aperçu garé sur le bas-côté, en périphérie de Charleroi, au sud de Bruxelles, dans la nuit de mardi à mercredi. Une surveillance, une planque est mise en place par les enquêteurs belges. Mais au matin, toujours rien. La voiture a été saisie pour analyses, les recherches continuent. À ce jour, les parents et le nourrisson restent introuvables.
Trois individus ont été mis en examen, ils sont soupçonnés d'avoir activement aidé le couple à s'enfuir. Une femme est suspectée d'avoir été au courant du projet du couple, un adolescent et l'un des oncles de Santiago, eux, les ont aidés à fuir en voiture vers la Belgique.
Les proches des parents ont pris la parole publiquement jeudi pour leur demander d'arrêter leur cavale et d'aller avec Santiago à l'hôpital le plus proche. De très nombreux proches appellent les parents de Santiago à s'arrêter dans leur fuite, notamment la grand-mère du nourrisson, plusieurs de ses oncles, y compris celui qui a aidé les parents à fuir et qui aujourd'hui est mis en examen et placé en détention provisoire.
L'avocat de cet oncle, Maître Stéphane Gas, porte l'appel de son client : "Il a pris conscience de l'erreur fondamentale qui avait été commise au moment où son frère et sa belle-sœur lui demandaient un coup de main parce qu'ils étaient terrorisés à l'idée que leur enfant puisse être placé. Et il a eu cette idée folle de participer à ces faits-là", rapporte l'avocat. "Et donc, non seulement il le regrette, mais il tient aujourd'hui à ce que son frère et sa belle-sœur puissent savoir qu'il est essentiel de ramener Santiago le plus rapidement possible dans une maternité afin que celui-ci puisse recevoir tous les soins dont il a besoin".
On en sait, grâce à ces témoignages, davantage sur ce qui a poussé les parents à fuir avec l'enfant. C'est la peur que leur enfant soit placé, la peur qu'on leur retire la garde. Il y a récemment eu une réunion interdisciplinaire à l'hôpital où Santiago, grand prématuré, était placé dans une couveuse et suivi de près.
Les parents y ont assisté et la question du placement s'est posée lors de cette réunion, notamment au vu des antécédents judiciaires des deux parents, mais surtout en raison de la toxicomanie de la mère de l'enfant. Et donc, c'est la perspective de ce placement qui les a poussés à s'enfuir avec l'enfant.
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