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Des violences à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres
Crédit : THIBAUD MORITZ / AFP
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Deux ans après les affrontements de Sainte-Soline, une enquête administrative a été ouverte mercredi 5 novembre après la publication de vidéos montrant des tirs de grenades illégaux lors du rassemblement de Sainte-Soline en 2023. Les images, diffusées par Libération et Mediapart, proviennent des caméras-piétons des gendarmes présents ce jour-là. Plus de 3.000 forces de l'ordre avaient été mobilisées pour encadrer une manifestation interdite autour d'une mégabassine.
Le rassemblement, interdit, avait dégénéré en affrontements entre militants radicaux et gendarmes, plus de 5.000 grenades lacrymogènes et/ou explosives et des dizaines de tirs de LBD répliquant à une pluie de pierres, de cocktails Molotov et de mortiers d'artifice. Pour les deux médias, les forces de l'ordre ont multiplié les "tirs tendus" de grenades, une pratique dangereuse et interdite, mais encouragée par leur hiérarchie.
Les manifestants avaient signalé 200 blessés, dont 40 graves, tandis que les gendarmes en dénombraient 45 dans leurs rangs. Sur les vidéos, on entend les gendarmes se réjouir des manifestants blessés. "Tendu, tendu, tendu", "vous balancez un tendu s'il le faut", "on baisse le cougar (canon lanceur de grenades, NDLR) les gars, on les nique là, allez", entend-on sur des extraits diffusés."Y a un mec qui lui a mis une cartouche de LBD pleine tête, le mec il était sec, il l'a shooté pleine tête à dix mètres", raconte un gendarme dans une autre séquence.
La Ligue des droits de l'Homme avait déjà dénoncé un usage disproportionné de la force par les gendarmes. Les autorités, de leur côté, ont toujours défendu la légitimité de leur riposte. Les enregistrements, désormais entre les mains de la justice, n'ont pas encore conduit à de nouvelles accusations, selon le procureur de Rennes.
Après des plaintes de manifestants, le parquet de Rennes avait ouvert une enquête, confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et toujours en cours. Sollicité mercredi par l'AFP, ce dernier n'a pas répondu, de même que la direction de la gendarmerie (DGGN) à Paris. Le ministère de l'Intérieur a cependant demandé à celle-ci "d'ouvrir une enquête administrative pour faire la lumière" sur les faits dénoncés dans la presse.
Dans un communiqué mercredi, les blessés ayant porté plainte ont déploré que "la manière dont a été conduite cette enquête laisse clairement apparaître l'intention de classer sans suite" la procédure. "Mes clients réclament tous l'ouverture d'une information judiciaire. Pour qu'un juge d'instruction puisse compléter les investigations de l'IGGN qui sont très, très insuffisantes à ce stade", a dit à l'AFP leur avocate, Me Chloé Chalot.
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