3 min de lecture

"Cette nouvelle nous comble d'espoir" : la mère de Laurent Vinatier se réjouit de la proposition russe sur RTL, Macron pleinement "mobilisé"

Alors que la Russie annonce avoir fait "une proposition" à Paris concernant Laurent Vinatier, emprisonné en Russie depuis juin 2024, la mère du chercheur français de ce dernier se confie au micro de RTL, ce jeudi 25 décembre.

Brigitte Vinatier, mère de Laurent Vinatier, est l'invitée de Marc-Olivier Fogiel

Crédit : RTL

Brigitte Vinatier, mère d'un chercheur détenu en Russie : "Nous nous permettons d'espérer"

00:08:52

Sabrine Mimouni & Nicolas Burnens

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Un regain d'espoir. Le chercheur francais Laurent Vinatier, spécialiste reconnu de l'espace post-soviétique, est emprisonné depuis juin 2024 en Russie. Il a été condamné à trois ans de prison pour ne pas s'être enregistré en tant qu'agent de l'étranger, alors qu'il collectait - selon les autorités - des informations militaires pouvant être utilisées contre la sécurité de la Russie. Le pays le poursuit désormais pour espionnage, son procès est prévu en février prochain et il risque jusqu'à 20 ans d'emprisonnement. Mais la Russie vient d'annoncer "une proposition" faite à Paris

"Le président de la République suit avec la plus grande attention la situation de notre compatriote Laurent Vinatier, arrêté, condamné et retenu arbitrairement en Russie. Il demeure pleinement mobilisé pour obtenir sa libération le plus rapidement possible, avec l'appui des services de l'Etat concernés", a fait savoir l'entourage du président, ce jeudi 25 décembre. La mère du chercheur, Brigitte Vinatier, s'est confiée au micro de RTL avant cette déclaration.

"Notre premier sentiment, c'est l'espoir, parce que c'est nouveau pour nous. Laurent est passé d'une colonie pénitentiaire à une prison du FSB, et donc c'était extrêmement inquiétant. Nous savons qu'il est interrogé pour une enquête pour espionnage, qui doit se prolonger jusqu'à fin janvier avec remise du dossier à ce moment-là et également le procès prévu en février. Et bien entendu, cette nouvelle étonnante nous comble d'espoir", affirme Brigitte Vinatier.

Une potentielle grâce présidentielle 

Alors que la Russie a fait une "proposition" concernant la possible libération du chercheur, la piste de la grâce présidentielle pourrait être envisagée. En effet, le Noël orthodoxe du 7 janvier est souvent l'occasion de grâces présidentielles accordées par Moscou. "Il y a des grâces à ce moment-là", assure-t-elle, même si elle avoue être dans "l'ignorance complète".

À écouter

Ce que l'on sait de la proposition de Moscou concernant Laurent Vinatier, détenu en Russie

00:02:45

"Nous sommes très contents parce que le dialogue se renoue entre le président Macron et le président Poutine. Pour nous, les autorités françaises vont à nouveau parler aux autorités russes (...) , nous avons reçu une très bonne nouvelle juste au moment de Noël et nous attendons, nous espérons, nous permettons d'espérer", affirme Brigitte Vinatier. Il y a encore quelques mois, les proches du chercheur estimaient que ce dernier "un pion" utilisé par la Russie pour faire pression sur la France. "Ça faisait partie des idées que nous pouvions avoir", confirme-t-elle, tout en espérant "qu'un dénouement survienne".

Des conditions de détention "à peu près correctes"

Brigitte Vinatier, qui communique avec son fils uniquement par courrier, assure que ce dernier n'est pas au courant de la proposition de la Russie concernant sa potentielle libération. Dans son dernier courrier envoyé pour à Noël, le détenu a écrit "qu'il pense à ses enfants, à sa femme et tous ses proches. Il va le mieux possible dans ses conditions", assure sa mère.

Elle évoque des conditions de détention "à peu près correctes". "Il a un compagnon de cellule, ce qui est plutôt une bonne chose. Il ne peut pas sortir, il ne peut pas communiquer, mais il peut aller se promener dans une cour", raconte-t-elle. Un colis de nourriture envoyé par l'ambassadeur de France au chercheur a été accepté. 

Plongés dans l'attente depuis plusieurs années, les proches du chercheur n'ont aucune information sur la proposition de Moscou. "Nous sommes comme tout le monde, nous n'en savons pas plus. Nous pensons à deux choses, cette grâce présidentielle qui est possible, et à un échange", conclut-elle.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info