À la fin du mois d'octobre 1977, Agnès Le Roux, héritière du casino le Palais de la Méditerranée à Nice, disparaissait brutalement. La jeune femme de 29 ans n'a plus jamais donné de nouvelles, inquiétant sa famille, mais pas son amant de l'époque, Maurice Agnelet. Les proches de la victime se sont alors battus pendant presque quarante ans pour faire condamner celui qu'ils considéraient comme coupable. Condamné à vingt ans de réclusion en 2014, l'homme est finalement mort d'une crise cardiaque le 12 janvier dernier en Nouvelle-Calédonie.
Alors que Maurice Agnelet a toujours clamé son innocence et que le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé, l'homme a purgé sa peine à la prison de Caen, jusqu'à sa libération le 24 décembre dernier pour raisons de santé. Il avait ensuite rejoint son fils en Nouvelle-Calédonie, mais les retrouvailles n'ont pas été longues. Thomas Agnelet a annoncé à Médiapart l'avoir "trouvé au matin dans son lit, il était mort dans son sommeil".
En septembre dernier, Maurice Agnelet, alors âgé de 82 ans, avait obtenu une suspension de peine par le tribunal d'application des peines de Caen. La date de sa libération avait cependant été retardée car le parquet avait fait appel de cette décision, jugeant que "la libération anticipée pour raison médicale n'est pas justifiée".
À l'époque des faits, Maurice Agnelet était avocat et vivait une aventure avec Agnès Le Roux. Alors qu'une "guerre des casinos" fait rage à Nice, l'homme est proche de Jean-Dominique Fratoni, gérant d'un établissement concurrent. Ses relations et son calme après la disparition d'Agnès Le Roux persuadent la famille de l'héritière de sa culpabilité.
En 1985, l'homme avait bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Plus de vingt ans plus tard, en 2006, Maurice Agnelet était acquitté lors de son premier procès, après le revirement d'un témoin capital. Un an après, il a finalement été condamné en appel à vingt ans de prison pour l'assassinat d'Agnès Le Roux, malgré l'absence du cadavre de la victime.
Le feuilleton judiciaire ne s'est cependant pas arrêté là. En 2013, la Cour européenne des droits de l'Homme avait estimé que ce procès n'avait pas été équitable, le verdict n'ayant pas été motivé. L'année suivante, un troisième procès s'était par conséquent tenu à Rennes, au terme duquel il avait été à nouveau condamné à vingt ans. En juillet 2015, la Cour de cassation avait rejeté son pourvoi, rendant la condamnation définitive.
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