Pontoise, nord-ouest de Paris. Ici, se dressent les bâtiments de l'IRCGN, la gendarmerie scientifique. C'est là que l'on trouve le plateau d'investigation véhicule. Et cela ne trompe pas. Quelques voitures accidentées sont garées sur le parking, des scellés judiciaires sont collés sur les portières. "Nous sommes dans la salle d'examen des véhicules", décrit le lieutenant-colonel Millet, le patron des lieux.
"C'est un immense laboratoire qui est effectivement très bien équipé et bien entendu avec de l'outillage que l'on va retrouver dans des garages, mais ça reste plutôt un laboratoire avec des contraintes notamment en termes de préservation des scellés que vous n'avez pas dans un garage traditionnel", poursuit le lieutenant.
Trois véhicules suspects sont en cours d'expertise sur des ponts élévateurs. Le laboratoire s'est, par exemple, spécialisé dans la recherche de caches de drogue et d'armes. "Quand les véhicules arrivent ici, c'est qu'il n'y a pas eu d'autres moyens avant pour retrouver cette cache. Ils sont intégralement démontés pour comprendre la cache et on la trouve forcément", explique le capitaine Romain.
La voiture laisse aussi des empreintes. Des traces de pneumatiques laissées sur une scène de crime se révèlent être précieuses dans certaines enquêtes. "On va être capable, en analysant les pneumatiques du véhicule suspect et les traces que j'ai sur ma scène de crime, de dire qu'à 99,9 %, c'était bien ce véhicule-là qui était présent sur les lieux", poursuit le capitaine.
"On a notamment été capable de dire que c'étaient bien les pneumatiques du véhicule correspondant à celui de Jonathann Daval qui étaient présents sur la scène de crime", ajoute-t-il. Plus étonnant encore, à partir d'un tout petit débris ou d'un fragment de peinture - les teintes étant propres à chaque marque - les enquêteurs sont capables de remonter à la marque du modèle du véhicule, et même jusqu'à son année de production.
Les gendarmes sur le terrain peuvent appeler directement ce département scientifique pour se faire aider localement, et ce, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Les gendarmes se relaient pour animer une hot-line, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
"Par exemple, sur une perquisition, on découvre des pièces automobiles. Bien entendu, il faut savoir quelle est l'origine de ces pièces. Est-ce qu'elles proviennent d'un véhicule volé ? Donc on va nous renseigner un numéro moteur. Nous, on va contacter le constructeur pour savoir quel est le numéro de moteur, de quel véhicule il provient, et si ce véhicule est un véhicule volé", poursuit le gendarme.
En 2023, plus de 35.000 demandes de renseignements ont été émises du terrain.
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