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Didier Seban (à droite), avocat du père d'Estelle Mouzin, attend dans la salle d'audience de la cour d'assises de Nanterre avant le procès de Monique Olivier, le 28 novembre 2023.
Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP
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Mercredi 6 décembre 2023, devant les assises de Nanterre, frères, sœurs et parents d'Estelle Mouzin ont une nouvelle fois demandé à l'ex-femme et complice de Michel Fourniret, Monique Olivier, de révéler où se trouve le corps de la fillette, disparue en janvier 2023 à Guermantes (Seine-et-Marne). Face aux questions des familles, le silence de l'accusée. Dans la salle, l'émotion est forte.
Le jeudi 7 décembre, un autre témoignage poignant est venu s'ajouter. Celui d'une femme, Megan : elle raconte à la barre la tentative d'enlèvement dont elle a été victime, dans la même commune où a été enlevée la petite Estelle. Une tentative qui a eu lieu dix-huit jours avant la disparition d'Estelle, copine et voisine de la témoin.
19 décembre 2002. Il fait froid. La nuit est déjà tombée. Megan a onze ans et rentre de l'école à pied, son gros cartable sur le dos. Dans le tribunal de Nanterre, la jeune femme raconte : "Je ne l'entends pas arriver, mais une camionnette blanche arrive sur ma droite. Un monsieur me dit 'ça a l'air lourd, ce que tu portes, tu veux que je te dépose ?", rapporte-t-elle.
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Aujourd'hui âgée 32 ans, Megan ajoute : "Mes parents m'ont toujours répété de ne pas monter avec des inconnus. Alors évidemment, je refuse, mais il insiste et me dit : 'C'est sur mon chemin', ça m'a semblé long", se souvient-elle. Ce jour-là, la jeune femme se rappelle "'avoir eu très peur". Devant le refus de la petite fille, l'homme finit par s'éloigner.
À la barre, elle raconte aussi la culpabilité qui ne l'a jamais lâché pendant toutes ces années. "Ça aurait pu être moi et pas ma copine. Si j'étais montée dans cette camionnette, peut-être qu'Estelle serait toujours vivante", regrette la témoin. À l'époque, Megan dessine l'homme qui l'a accosté. Cheveux raides, débardeur… Les enquêteurs en font un portrait robot. Elle identifie également le véhicule du ravisseur comme un Citroën Jumpy, la même camionnette avec laquelle Michel Fourniret a tenté d'enlever, peu de temps après, une fillette en Belgique.
Dès 2003, la police judiciaire de Versailles dispose de tous ces éléments. Et pourtant, il faudra attendre 15 ans ans pour qu'un enquêteur montre une photo du tueur en série à Megan, et que la piste Fourniret soit enfin prise au sérieux.
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