Procès du "financement libyen" : le parquet fustige le "pacte de corruption inconcevable" entre Sarkozy et Kadhafi

Dernière ligne droite dans le procès des soupçons de financement libyen dans la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy. Le parquet financier a dénoncé, ce mardi 25 mars, au moment du début des réquisitions, le "pacte de corruption inconcevable, inouï, indécent" noué, selon lui, en 2005 par l'ancien chef de l'État et ses proches avec Mouammar Kadhafi.

Depuis le début de l'affaire, Nicolas Sarkozy assure n'avoir reçu aucun financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007. L'ancien locataire de l'Élysée est jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs. Il risque jusqu'à 10 ans de prison. Nicolas Sarkozy est le "véritable décisionnaire et commanditaire" du pacte conclu avec Kadhafi, a avancé le parquet financier ce mardi.

Ce pacte "aurait pu vicier le résultat" de l'élection présidentielle 2007 et "risquait de porter atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la France". Il a été "conclu avec un régime sanguinaire", souligne également le parquet ce mardi. "Je suis innocent, je suis ici pour défendre mon honneur", avait martelé l'ancien président de la République avant le début des plaidoiries, le 19 mars dernier. 

"Derrière l'image de l'homme public, du ministre d'État, du président de la République, se dessine au gré des enquêtes judiciaires la silhouette d'un homme porté par une ambition personnelle dévorante, prêt à sacrifier sur l'autel du pouvoir les valeurs essentielles telles que la probité, l'honnêteté et la droiture", a fustigé le procureur Quentin Dandoy. 

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