Le procès du 13 novembre, débuté en septembre dernier, va voir, ce vendredi, témoigner une jeune femme, qui a dénoncé le chef du commando 2 jours après les attentats. Un témoignage important, puisqu'elle a sans doute permis d'éviter une nouvelle attaque.
On était donc le 15 novembre 2015. Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des tueries de Paris et de Saint-Denis, avait prévu de s'en prendre à un centre commercial de la Défense, à côté de Paris. Le djihadiste est alors aux abois, il se cache au bord d'une voie rapide en banlieue et fait appel à sa cousine pour lui trouver une planque. Celle-ci vient lui apporter à manger, avec une amie. C'est cette dernière qui va témoigner ce vendredi après midi.
Car lorsque Sonia - un prénom d'emprunt - comprend qui elle a rencontré, elle prévient la police, qui va retrouver et neutraliser Abdelhamid Abaaoud lors de l'assaut à Saint-Denis. Mais la mère de trois enfants n'imaginait sans doute pas le prix à payer : une nouvelle vie sous la menace des islamistes, et un changement d'identité complet pour elle et ses enfants, avec des actes administratifs qui tournent souvent au cauchemar pour ne jamais dévoiler son ancienne identité.
Sonia témoignera anonymement et par vidéo. Elle veut tout ce qu'elle sait, tout ce que lui a dit le chef du commandant avant qu'elle ne le dénonce. Un témoignage pour éclairer la cour et les victimes, mais aussi pour dire, selon son avocate, que si elle devait le refaire, elle le referait.
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