Procès de Cédric Jubillar : comment les avocats de l'accusé tentent de démonter l'enquête

Au troisième jour de procès à la cour d'assises du Tarn, les avocats de Cédric Jubillar tentent de démonter l'enquête. Mardi 23 septembre, la cour a entendu les gendarmes, les premiers enquêteurs à être intervenus au domicile du couple quelques heures après le signalement de la disparition de Delphine Jubillar, le 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. 

Les avocats de Cédric Jubillar, son mari, tentent d'affaiblir l'enquête point par point. L'un des indices à charge est le témoignage de l'un des voisins des Jubillar qui affirme que la voiture de Delphine a changé de sens pendant la nuit, sous-entendant que Cédric Jubillar s'en est servi pour déplacer le corps de sa femme.

Le voisin a précisé qu'il s'en était rendu compte car il avait garé sa camionnette juste derrière. "S'il y avait eu une grosse camionnette blanche garée à côté de la voiture de Delphine, vous l'auriez vue ?", a demandé la défense aux gendarmes. "Non, on était focus sur la voiture de la disparue", ont répondu les militaires.

Du bout des lèvres, ils ont contredit le témoignage. Le voisin a dû se tromper de jour et la voiture n'a pas bougé selon les avocats de Cédric Jubillar, qui ont estimé qu'il n'y avait plus d'indice à charge. À la barre, les gendarmes n'ont pas dit que la meilleure amie de Delphine, contactée vers 6 heures du matin, leur a expliqué que la jeune femme aimait se balader à pied toute seule la nuit. Sur son banc, Cédric Jubillar, seul suspect du meurtre de sa femme, ne réagit pas.