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Delphine Jubillar, portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre 2020
Crédit : Archives personnelles
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À quinze jours de l’ouverture de son procès, on entend tous les jours ou presque parler de Cédric Jubillar, suspect numéro 1 dans la disparition de sa femme. On en oublierait presque Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, dont on a perdu toute trace depuis bientôt quatre ans.
Pour mémoire, une semaine après la disparition de cette femme de 33 ans, une immense battue citoyenne avait été organisée à Cagnac-les-Mines. Des recherches alors couvertes par les médias nationaux. C’est à partir de là que l’on avait découvert son visage, à travers une photo de mariage prise en 2013 : un visage fin, de longs cheveux bruns, et la jeune femme rayonnante dans une robe bustier toute simple.
La simplicité, c’est justement ainsi que la décrivent ses proches. Mais aussi généreuse et enjouée : "Elle a toujours le sourire, et la petite blague à la fin de la journée qui remonte le moral. C’est la bonne copine !", raconte Emy, l’une de ses amies proches, dans Enquêtes criminelles sur W9.
Après sa rencontre avec Cédric alors qu’elle n’avait que 18 ans, elle s’est mariée sept ans plus tard et touchait enfin du doigt la vie dont elle a toujours rêvé, après une enfance marquée par le divorce de ses parents et le décès de son père, mécanicien, alors qu’elle n’avait que 12 ans.
Delphine a toujours voulu être infirmière. Elle y est parvenue. Même si elle travaillait de nuit, elle s’épanouissait dans sa vie de femme et de mère. Elle était décrite comme une "maman poule" avec ses enfants, Louis et Elyah, qui avaient 5 ans et 18 mois au moment de sa disparition.
Avant sa disparition, elle vivait dans une maison à Cagnac-les-Mines avec son mari et ses enfants. De l’extérieur, tout portait à croire à un bonheur parfait. Mais Delphine, elle, comparait sa vie à celle des "Bidochon", selon ses propres mots. À l’été 2020, elle avait annoncé à Cédric qu’elle souhaitait divorcer. Elle n’en pouvait plus de tout gérer, de faire vivre le foyer avec son seul salaire.
Mais ce qui l’exaspérait surtout, c'était les travaux interminables de leur maison. Rien n’avançait, c'était un chantier permanent, qui ressemblait parfois à un dépotoir. "Elle avait vraiment râlé parce qu’elle n’avait pas les marches, et qu’elle était enceinte. Et ça lui était déjà arrivé de glisser sur cette pente", relate encore son amie auprès de nos confrères.
Pendant ce temps, Cédric préférait passer des heures sur les jeux vidéo en ligne et à consommer du cannabis, ce qui n'arrangeait rien. Delphine, elle, était déjà dans l’après. Depuis quelques mois, elle avait un amant, un professeur de piano rencontré sur une application de rencontres. Lui aussi était alors en couple, père d’un enfant et avait besoin d’autre chose. Ils envisageaient de s’installer ensemble après les fêtes, en janvier 2021.
Le 15 décembre était le premier jour de vacances de Delphine. La suite, nous la connaissons. À ce jour, son corps n’a toujours pas été retrouvé.
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